Philatélie : préserver l’histoire

Maurice

Les vedettes de 1847

L’histoire de la philatélie à Maurice remonte à septembre 1847. Le timbre postal suscite la fascination de nombreux Mauriciens. Si certains pratiquent la philatélie comme un passe-temps, d’autres le font pour préserver l’histoire.

 

Goorooduth Chuttoo est connu pour ses différents types de collections. Il est également philatéliste. Aujourd’hui âgé de 62 ans, il possède des valises remplies de timbres postaux. « Je compte entre 350 000 à 400 000 timbres-poste dans mes collections locales et internationales. Collectionner des timbres est un de mes passe-temps », confie-t-il.

Cette passion pour la philatélie remonte à sa scolarité primaire. « Avant l’avènement des télécommunications, les Mauriciens échangeaient des courriers. Alors, je décollais le timbre de l’enveloppe. Sinon, on faisait le ‘swap’, c’est-à-dire, on échangeait avec ses amis », se souvient-il. Ils étaient vendus dans les boutiques et les grandes gares ferroviaires à Maurice. « Les timbres étaient même collés sur les reçus des bijoutiers. Ils sont toujours utilisés sur les ‘Rent Book’ et les actes d’état civil », poursuit cet habitant de Rose-Belle.

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Selon Goorooduth Chuttoo, chaque timbre raconte une histoire. Ainsi, la philatélie thématique met en avant des hommes politiques, des oiseaux, la faune et la flore, des sites et des monuments, des dates symboliques, des événements. Elle commémore aussi l’histoire. « Cela me fascine. D’où ma large collection. Je contribue ainsi à préserver un patrimoine », se réjouit-il.

Arnaud Guibert, lui, perpétue la passion de son père. Cela fait donc quatre ans depuis qu’il s’est lancé dans l’aventure philatélique. « Mon père a commencé à collectionner les timbres de tous les pays quand j’étais encore enfant. Le plus ancien timbre de la collection date de 1858. Après sa disparition, j’ai pris la relève. C’était le moment de réaliser mon rêve d’enfant », relate ce Curepipien de 49 ans.

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Le Dodo mauricien

Arnaud s’intéresse davantage aux timbres locaux. Il les achète principalement sur un célèbre site d’enchères. « Un timbre peut coûter 2 dollars, soit Rs 60. Il y a effectivement des timbres qui coûtent les yeux de la tête, mais je ne vais jamais au-delà d’une certaine limite.», ajoute-t-il. Il attend aussi l’émission de nouveaux timbres mauriciens.

 

Selon lui, il est important de préserver les timbres. Ils sont précieusement gardés dans des ‘stocks sheets’. Il s’agit de feuilles conçues avec un plastique et un adhésif spéciaux. Pour éviter l’humidité et la moisissure, l’album est conservé dans un endroit sec. Arnaud Guibert est aussi membre de la Mauritius Philatelic Society. Les philatélistes en profitent pour échanger les timbres, discuter de leur passion et organiser des activités.

Pour sa part, Naghen Pyanee, 73 ans, s’est mis à la philatélie dans les années 90. « Je me suis découvert un nouveau passe-temps quand ma fille me ramenait des timbres en rentrant de l’école. Des fois, je reçois les timbres de mes connaissances. Je collectionne également des anciennes pièces de monnaie », confie cet ancien fonctionnaire. Certains de ses timbres datent de l’époque du roi George V. La philatélie lui permet de revivre des moments d’antan.

RF FLE EC FRANCE MAURICESource : DefiMedia.info

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