Cartophilie : ce terme est utilisé pour la collection et l’étude des cartes postales, qui est considéré par beaucoup comme l’un des plus grands passe-temps de collection dans le monde.
Les origines de ce passe-temps sont liés à des phénomènes de consommation les plus intéressants du début du 20ème siècle – l’engouement pour la carte postale. Les deux décennies entre 1895/1900 et 1915/20 sont souvent appelées l’ «âge d’or» de la carte postale, et ont changé la façon de communiquer. À l’exception de la collection de timbre-poste, il n’y a jamais eu jusque là une mode plus omniprésente pour un élément matériel.
Mais ce n’était pas seulement l’image ou la carte en tant que support d’image qui comptait pour le public. L’intérêt résidait aussi dans le coût d’envoi moindre par rapport à la lettre.
Bien que les cartes ne contenaient souvent que des messages plus ou moins vides d’information, elles sont représentatives d’un type de relations sociales qui existait à une certaine époque.
Que ce soit la carte postale en elle-même, une courte inscription, un message délicat, une signature, un sigle ou une adresse intéressante, tous ces éléments sont des instantanés du passé : un moment, une partie de l’histoire sociale, figés dans le temps. Ces cartes postales ont été échangées entre des personnes qui se connaissaient et pour qui le contexte est connu. Aucune carte n’est totalement vide d’informations utiles ; l’image, le timbre, le cachet de la poste, le message et l’adresse font partie de la vie de deux personnes dans le passé.
Les messages écrits sur les deux côtés de la carte représentent un intérêt particulier pour les collectionneurs. Même si les messages plus intimes devaient encore être envoyés par courrier ordinaire, par lettre fermée, au début du 20e siècle la carte postale est devenue le moyen idéal pour les échanges d’information courts.
La carte postale ci-dessus est un exemple des premières cartes à dos indivisible : au recto il est rappelé, sous le graphique imprimé « carte postale », que ce côté était seulement à utiliser pour l’adresse du correspondant. Les cartes postales à cette époque doivent être affranchies avec un timbre d’un cent. Notez que l’expéditeur n’identifie le destinataire que par son nom et la ville de résidence de Morris (Illinois, près de Chicago).
Postée à Morris le 25 Juillet 1910, cette deuxième carte postale au dos divisé indique: « Cher ‘Okey,’ ai envoyé le collier dans un courrier aujourd’hui également. Comme la carte ne coûte qu’un cent, j’ai mis les trois autres timbres pour la lettre. Votre ami Donald Poul -. 422 Calhoun Street« . Ceci est un bon exemple de personnes qui choisissent de poster une carte postale pour envoyer une correspondance rapide, au lieu d’une lettre qui coûtait davantage.
Traduit de The Herald News … A suivre …