Les bouteilles de vin effervescent sont en bonne place sur les tables pour les fêtes de fin d’année, l’occasion de s’intéresser aux étiquettes, et plus largement aux maisons de champagne. Plusieurs d’entre elles portent la mention « Veuve », on vous explique pourquoi !
La veuve Henriot Aîné
Barbe Cliquot inspire d’autres femmes du cru, qui suivent son exemple et reprennent les rênes des maisons champenoises, alors que le vin effervescent commence à faire tourner les têtes, notamment couronnées ! La première d’entre elles est Apolline Henriot, qui perd son époux la même année que Mme Cliquot.
« Née Godinot, elle avait épousé en 1794 Nicolas-Simon Henriot, issu d’une ancienne famille de la bourgeoisie négociante rémoise, propriétaire de vignobles, rapporte l’historien François Bonal dans son ouvrage La Femme et le Champagne. Disposant d’un excellent vignoble et d’une position sociale de premier plan, Mme Henriot créa en 1808 la maison Veuve Henriot Aîné, la onzième dans la chronologie des fondations des Maisons de champagne. Elle la fit prospérer, obtenant des résultats fort honorables. »
La veuve Pommery
Comment ne pas citer également Louise Pommery, qui apportera beaucoup au monde du champagne ? C’est en 1858 que la jeune veuve prend la tête de l’entreprise créée par son mari.
À l’époque, les grands marchés d’export pour les vins pétillants sont la Russie ou les pays baltes, qui raffolent d’un champagne mousseux et au goût sucré. Comprenant que l’avenir n’est pourtant pas aux vins sucrés, consommés seulement pour le dessert, elle décide de créer un vin sec, connu aujourd’hui sous la forme de champagne brut.
Le succès est au rendez-vous, la production passe de 50 000 bouteilles en 1850 à plus de 2 millions à la fin du XIXe siècle, hissant la maison Veuve Pommery dans le gotha des marques de champagne.
Installée au sommet de la colline Saint-Nicaise à Reims, on doit également à la veuve Pommery un héritage architectural important, qui fait partie des éléments classés depuis deux ans au patrimoine mondial de l’Unesco.
Une aventure de femmes
Cliquot et Pommery ne sont pas des exceptions, la Champagne connaîtra plusieurs autres veuves au cours des décennies suivantes.
Citons par exemple la maison Veuve Devaux, qui comptera pas moins de trois veuves à sa tête, entre 1846 et 1951 !
Ou l’exemple d’Adèle Perrier, qui succède, à l’âge de 37 ans, à son mari Eugène Laurent, décédé accidentellement lors de travaux dans ses crayères, en 1887.
Une histoire qui se poursuit au XXe siècle, perpétuant la tradition établie par Barbe Cliquot : la maison Veuve Laurent-Perrier est rachetée en 1925 par une autre veuve, Marie-Louise de Nonancourt, née Lanson (autre grande famille du monde du champagne).
Sans oublier la plus connue d’entre elles, Lily Bollinger, qui doit reprendre l’affaire de son mari, mort en 1941. Dans les années 1950, elle sera l’infatigable ambassadrice de la marque pour laquelle elle imagine la célèbre cuvée RD (pour « Récemment Dégorgé »), qui fera entrer Bollinger dans la cour des très grandes maisons…
Source : Ouest-France
Si je comprends bien,un homme propriétaire d’un vignoble en Champagne doit rester célibataire si il veut profiter un peu de la vie …….
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Des femmes fortes, des destins exceptionnels.
Merci à ces grandes dames qui ont fait vivre et développé des maisons de champagne et merci pour les collectionneurs
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