Billets de zéro euro : ils ont tout d’un vrai

Des billets violets et de la même taille que ceux de 20 euros sont en vente dans toute l’Union européenne. Ils ont une particularité : ils ne valent absolument rien ! Vous pensiez que c’était un mythe, pourtant les billets de zéro euro existent bel et bien. C’est Richard Faille, un entrepreneur français, PDG d’Euro Banknote Memory qui a eu cette idée saugrenue. En 2015, il lance les « billets euro souvenir« , des billets à valeur nulle.

En vente dans des distributeurs spéciaux présents sur les sites touristiques, ces billets coûtent 2 euros. Le prix à payer pour un souvenir original. Depuis trois ans, ces billets, bien que faux, rencontrent un réel succès dans toute l’Europe et même au-delà. Imprimé en France par une entreprise homologuée par la Banque Centrale Européenne, le « billet euro souvenir » s’arrache auprès des touristes et des collectionneurs. « Il matérialise la visite de tout un chacun », explique Richard Faille au Parisien.

Attention, ils ont l’air vrais ! Le filigrane, l’hologramme, la numérotation, l’encre fiduciaire… Hormis le dessin qui varie selon l’endroit où les billets sont vendus et qui représente des monuments et personnages historiques français comme les Arènes de Nîmes, le Mont Saint Michel ou encore Jean Moulin et Napoléon, les billets de zéro euro ont tout d’un billet de banque ordinaire. « Quand vous le passez dans un détecteur de faux billets, il ressort comme un vrai », s’amuse Richard Faille sur le plateau de BFM Business.

Billets de zéro euro : des éditions limitées qui font fureur 

C’est après avoir inventé la médaille souvenir en 1996 puis revendu l’idée à la Monnaie de Paris en 2012, que Richard Faille débarque dans le business touristique. Un secteur qui, selon lui, « a besoin d’argent pour rénover le patrimoine, faire des investissements ». « Le tourisme rapporte des milliards et a besoin d’image et de vrais produits dérivés » précise-t-il à BFM Business. Avec ses billets souvenirs, il propose un produit « très haut de gamme », loin du « made in China » qu’on retrouve beaucoup dans les échoppes de souvenirs. Désormais, son billet de banque à valeur nulle se vend plus qu’une carte postale, objet souvenir le plus prisé des touristes, et aussi le moins cher.

Onze pays sont désormais licenciés et vendent des billets de 0 euro à l’effigie de leurs sites touristiques et monuments nationaux ou régionaux. De la République Tchèque en passant par la Chine, le succès est impressionnant. Des reventes sur Ebay peuvent atteindre 50 euros pour un simple billet représentant Karl Marx.

Le billet à l’effigie de l’auteur du Capital n’était vendu qu’au prix de 3 euros, lors du bicentenaire de sa mort, à Trèves (Allemagne). En mai dernier, le premier tirage de 5000 exemplaires avait été épuisé en quelques heures seulement, à l’occasion des festivités indique Le Point. Cette hausse des prix est dûe aux tirages limités effectués par Euro Banknote Memory, l’entreprise de Richard Faille, et aux collectionneurs qui recherchent sans cesse des pièces rares pour parfaire leur collection.

Un tirage spécial Coupe du Monde 2018 qui représentait les 32 équipes en lice avec un monument en arrière-plan a été commercialisé, rapporte le blog Numismag.

De son côté, l’Allemagne a prévu d’imprimer des billets souvenirs de zéro euro à l’occasion des 30 ans de la chute du Mur de Berlin. Une série en vue des Jeux Olympiques d’Hiver qui se tiendront à Pékin en 2022 sera également prochainement disponible à la vente.

Source : Planet.fr