La nouvelle exposition de cartes postales concoctée par le collectionneur local, Georges Bruno, va intriguer les visiteurs ce week-end au Cac. Il sera question de cartes à fenêtres, tirettes et vignettes dépliantes.
La carte à système
Peu de personnes connaissent les cartes à système. Le Concarnois en possède 90. La carte à système est née au début du XXe siècle, alors que le tourisme se développe et que la carte postale est de plus en plus prisée. Il s’agit d’une carte le plus souvent dessinée de façon humoristique. Elle possède une petite fenêtre découpée que l’on peut relever. Elle cache un dépliant de petites vignettes photographiques reproduisant en réduction les cartes postales traditionnelles de la région ou la ville visitées. La découpe à soulever est en général ciblée dans le dessin : un panier, un chapeau, un ballon, mais aussi pour les plus coquines, une robe…
Les scènes dessinées ont évolué au fil des décennies. Au départ, un facteur à vélo avec une sacoche découpée, puis souvent des baigneuses sur la plage, ou des cyclistes aguicheuses, mais aussi des enfants aux allures de poulbot. « Les mêmes cartes dessinées étaient utilisées dans toute la France », précise Georges Bruno. « L’éditeur local avait seulement à ajouter le nom de la commune concernée et à coller le dépliant de dix vignettes sous la fenêtre que l’on actionnait parfois avec une languette en métal ou en carton ». Les cartes à systèmes auraient, selon les spécialistes, été éditées pendant une soixantaine d’années. Georges Bruno en possède une datée de 1960 comme l’indique l’expéditeur. Elles ont ensuite disparu dans les années 1970. Le collectionneur concarnois a réussi l’exploit de réunir 90 cartes à système toutes rattachées à Concarneau, avec deux séries de vignettes dépliantes différentes. Il arrive aujourd’hui difficilement à trouver de nouvelles cartes. « Elles sont en général à un prix qui tourne autour de 30 € pièce », dit-il.
À voir dans le cadre de l’exposition philatélique qui aura lieu au Cac à Concarneau samedi 9 et dimanche 10 mars. Entrée libre.
Source : Le Télégramme