A l’ouest de la Louisiane, près du Texas, entre le Lake Charles et le Golfe du Mexique, se trouve un petit paradis naturel. En préparant ce voyage, je m’étais aperçu qu’aucun guide ne parlait de cette région. Intrigué je me lançais dans des recherches et tombais sur une des seules description de cet endroit : le circuit nature Creole, du nom d’un petit village près de la côte.
On y décrit une zone quasi déserte délaissée (pour le moment ?) par l’homme, laissant la nature y présenter ses plus beaux joyaux. Je programme donc deux journées dans cet endroit, afin d’en découvrir les secrets. Malheureusement, le seul contact que j’ai trouvé et qui proposait une nuit dans un camping car sur la plage de Holly Beach ne répond pas à mes sollicitations. Et comme il n’y a vraiment rien d’autre dans cette zone, il faudra nous contenter d’une journée et donc d’un circuit réduit. Mais quel souvenir !
Le circuit nature Creole forme une boucle de quasiment 300km. Ce territoire encore sauvage ravira les amoureux de la nature. En effet, le circuit permet de découvrir alligators, tortues, crabes bleus, et plus de 400 espèces d’oiseaux migrateurs et des oies sauvages.
Après avoir quitté la petite ville d’Abbeville (prononcer Abiville), nous circulons désormais sur une route plus étroite, bordée de roseaux, et nous commençons à apercevoir les premières aigrettes. A part deux pêcheurs croisés au bord de Pecan Island, nous sommes seuls au monde. Les kilomètres sont longs, mais nous finissons par arriver à notre premier arrêt.
La réserve Rockefeller
La Fondation Rockefeller a cédé ces terrains en bord du Golfe du Mexique (35.000 hectares) au Gouvernement et des scientifiques y effectuent des recherches sur la vie dans les marais. Cet écosystème est fragile : le réchauffement climatique est déjà bien présent ici avec l’eau qui empiète sur les terres à raison d’un terrain et demi de football par semaine !
Un circuit d’observation de la nature sur 8km nous permet de découvrir nos premiers alligators, les crabes bleus, et de nombreuses espèces d’oiseaux. Avec le calme environnant, nous approchons sans doute là le paradis …
Les grands cheniers
Nous reprenons la route, et le paysage change : les roseaux omniprésents jusque là laissent la place à des allées de grands chênes, d’où le nom de cheniers.
Ces chênes ont été plantés par les amérindiens pour leurs glands, alors source de nourriture, puis par les américains pour leur bois utile à la fabrication des bateaux.
Rutherford Beach
Nous arrivons bientôt à la plage de Rutherford, grande étendue de sable déserte sur plusieurs kilomètres, et réputée pour ses coquillages que la mer dépose sur le rivage à chaque marée. S’asseoir un instant et regarder les bécasseaux sanderling se déplacer rapidement le long du sable humide, courant juste hors de portée des vagues comme s’ils ne voulaient pas se mouiller les pattes, c’est déjà un spectacle.
Plein les yeux à Pintail Drive
Mais c’est à notre dernier arrêt que nous en prendrons plein les yeux. Un petit chemin à droite de la route, et nous débouchons sur une vaste prairie humide, remplie de plusieurs centaines de milliers d’oiseaux ! Principalement des oies et des canards, mais aussi des sarcelles, des spatules rosées, des ibis blancs et bruns, des hérons, et bien d’autres encore. Les oies et canards viennent ici passer l’hiver, et remonteront vers le nord au printemps, les autres résident ici à l’année. Le spectacle est magnifique !
Si vous voulez voir quelques photos d’oiseaux et autres bébêtes, ainsi qu’une vidéo sur le baiser d’alligator, c’est ici. A bientôt.
Mais, je n’ai pas vu de timbre avec une tortue !!! ???
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