Après Maryse Hilsz, voici une autre femme qui mérite les honneurs : Marie Marvingt.
Aventurière invétérée depuis son plus jeune âge, Marie Marvingt n’a pas hésité à braver les interdits en 1908, pour participer à la 6e édition du Tour de France. Une participation historique dans l’histoire du cyclisme, qui n’est pas passée inaperçue sur le Vieux continent.
En 1908, Marie Marvingt alors âgée de 33 ans, décide de poser sa candidature pour participer à la Grande Boucle. Une demande qui lui a été refusée par les organisateurs en raison de son sexe.
Ce refus catégorique n’empêchera pas celle que l’on surnomme « la fiancée du danger » de se joindre aux hostilités en marge de la course. En partant dix minutes après les hommes à chaque étape, Marie Marvingt a réalisé son rêve de participer au Tour de France, réussissant au passage l’exploit d’arriver au bout des 14 étapes de 4 488 kilomètres … comme les 36 rescapés finaux !
L’exploit de l’Auvergnate, même hors course, a été suivi par les journaux de l’époque, en parallèle de la course officielle. « Les médias ont parlé d’elle de manière très factuelle avec respect mais jamais avec un ton moqueur. En 1908, boucler le Tour de France est déjà considéré comme étant un exploit monumental. Son engagement forçait donc le respect », explique Sylvain Letouzé, auteur d’Histoires insolites du Tour de France.
Son coup d’éclat a même été remarqué outre-Atlantique où le Chicago Tribune a parlé d’elle comme étant « la femme la plus extraordinaire depuis Jeanne d’Arc ».
Pas dans le classement
Malgré la performance évidente réalisée par Marie Marvingt, son nom n’apparaîtra pas dans la grande histoire des classements du Tour de France. L’aventurière aux mille exploits, qui n’a pas été conviée par les organisateurs à intégrer le peloton, ne s’est pas vue être récompensée du panache et de la détermination dont elle a fait preuve durant le Tour. « Sa présence était tellement mal perçue par la direction de l’épreuve qu’elle n’a jamais voulu d’elle dans le classement. Au début du XXe siècle, le fait d’imaginer une femme participer à une course cycliste pour les hommes était impensable », poursuit le journaliste.
Une irréductible sportive
Véritable touche-à-tout, Marie Marvingt s’était déjà fait un nom dans de nombreuses disciplines comme l’alpinisme, la natation, le patinage, l’escrime, le tir sportif ou encore l’aviation. Ses différentes participations à des courses telles que Nancy-Bordeaux, Nancy-Milan ou Nancy-Toulouse, ont renforcé son envie de s’attaquer à la Grande Boucle.
Quelques années plus tard, l’Auvergnate mit ses compétences d’aviatrice au service de la France pendant la Première Guerre mondiale qu’elle traversera encore avec plusieurs casquettes, dont celles d’infirmière et correspondante de guerre.
Un engagement qui lui permettra de devenir la femme la plus décorée de France avec 34 distinctions, dont la Légion d’honneur et la Croix de guerre avec palmes. Marie Marvingt est décédée le 14 décembre 1963 avec le sentiment d’avoir accompli ce qu’aucune femme de son époque n’avait pu réaliser.
Et savez-vous qu’une erreur s’est glissée sur le timbre de 2004 ? Si l’on examine l’épreuve du timbre et plus précisément le détail de l’avion y figurant, on déchiffre sur son fuselage la mention « CAPT ECHEMAN ». Or, le capitaine Paul-Maurice Echemann, mort le 14 mai 1912, était un ami de l’aviatrice, … mai son nom s’écrit avec 2 « N » et non un seul !
Sources : OuestFrance et le BlogPhilatélie
Il fallait quand même la trouver cette faute d orthographe…..Au delà de ça Bravo à cette dame pour son courage et son engagement.
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Chapeau bas pour cette femme, à l’époque le tour de France n’avait pas les techniques d’aujourd’hui, route, vélo, assistance en cas de problème, et de faire une moyenne de 320kms par étape, et ainsi que sur l’ensemble de sa carrière.
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