Après les « griffes Tram » et le ballon monté « Ville d’Orléans » nos amis belges du CRPJ (Cercle Royal Philatélique de Jemeppe sur Meuse, près de Liège) nous proposent une étude très complète sur les jeux olympiques d’Anvers de 1920. Merci à eux !
Environ un an après la fin de la Première Guerre mondiale, à Anvers (Antwerpen), la Belgique est devenue la ville hôte des 7èmes Jeux Olympiques d’été. Antérieurement, les Jeux Olympiques de 1916 auraient dû être organisés par l’Allemagne, mais, évidemment, la Première Guerre Mondiale causa l’annulation de ceux-ci. Il n’était évidemment plus question de permettre à
l’Allemagne vaincue de se rattraper en 1920.
Il n’est pas surprenant non plus que la Hongrie, l’Autriche, la Bulgarie, l’Allemagne et la Turquie aient été interdites de participation aux Jeux Olympiques de 1920. La Pologne et l’URSS étaient également absentes en raison des conflits politiques et militaires en cours entre ces deux pays.
Le 5 avril 1919, le Comité Olympique International, alors basé en France décida donc d’offrir ces Jeux à notre petite Belgique, en « compensation » des souffrances de l’occupation. Le Comité Olympique Belge accepta très volontiers l’honneur qui lui était fait. C’est sans doute l’enthousiasme dont faisait preuve Jean DEVOS, le bourgmestre d’Anvers, qui amena notre Comité à choisir cette ville. Les autres candidats à cet honneur étaient Amsterdam et Budapest.
Le stade olympique construit pour l’occasion existe toujours : c’est actuellement le stade du Beerschot. Ces Jeux Olympiques ont eu lieu du 14 août au 12 septembre 1920.
Deux grands événements lors de ces Jeux Olympiques de 1920
- L’apparition du drapeau olympique.
Le drapeau olympique a été conçu par Pierre DE COUBERTIN en 1914.
Ce très grand drapeau blanc avec les anneaux olympiques appelé aujourd’hui « Drapeau d’Anvers », a été arboré à tous les Jeux depuis lors.
- Le serment olympique récité à tous les Jeux Olympiques désormais.
L’émission de la série Jeux Olympiques en 1920
On demanda à Georges MONTENEZ de présenter des idées pour ces trois timbres, mais celui-ci refusa par manque de temps. Finalement, c’est la firme Joh. Enschedé & Zonen qui fournit trois projets basés sur des modèles antiques. Cette firme avait été chargée de fournir la magnifique série « Roi casqué », et il était probable qu’elle serait également chargée de la réalisation et de l’impression de notre série olympique. Il n’en fut cependant rien, car l’administration belge reçut une remise de prix plus avantageuse de l’American Bank Note Company (dessin et gravure : The Américan Bank Note C, New York)
Soucieux de l’état de nos finances, le Directeur Général des Postes de Belgique accepta l’offre de cette firme. On commanda donc 5 millions d’exemplaires de chacune des trois valeurs 5c, 10c et 15c, toutes trois grevées d’une surtaxe de 5c, pour un prix de 7.500 $.
Le ministre semble avoir été fort optimiste quant aux possibilités de vente de ces timbres, car il modifia ensuite la commande en 10 millions de séries, ce qui amena l’American Bank Note Company à nous accorder une remise de 10%. Les 30 millions de timbres, qui nous ont donc coûté 13.500 $, furent livrés par paquebot en avril et mai 1919. Un arrêté royal du 28 avril 1920 annonce la parution prochaine de ces timbres.
Pour cette occasion, la poste belge a émis le 20 mai 1920 une série de trois timbres représentant un lanceur de disque (5 cent. + 5 cent. de surtaxe), un quadrige (10 cent. +10 cent.) et un marathonien (15 cent. + 15 cent.), symbole des compétitions sportives des temps anciens.
La surtaxe était en faveur des mutilés de la Première Guerre mondiale comme indiqué au bas de chaque valeur.
L’administration postale grecque avait émis une longue série de timbres pour les Jeux d’Athènes de 1896, mais ce n’avait pas été le cas lors des Jeux suivants, qui s’étaient tenus en France (1900), aux Etats-Unis (1904), au Royaume-Uni (1908) et en Suède (1912).
L’idée fut cependant reprise par M. Gaston SALINS, président-fondateur de l’œuvre « Le sou du mutilé ». Il approcha le ministre de l’époque, Jules RENKIN, et proposa en 1919 l’émission d’une série de trois timbres à surtaxe au profit de son œuvre.
A suivre …