Poursuivons notre série sur les Héros de la science avec des personnages féminins quelquefois méconnus et pourtant précurseurs.
Issue d’une famille ayant fui la Pologne, Ada E. Yonath grandit à Jérusalem auprès de son père rabbin dans les années 1940.
Après avoir commencé ses études en biochimie à l’université hébraïque de Jérusalem, elle obtient son Philosophiæ doctor en 1968 à l’Institut Weizmann pour sa recherche en cristallographie.
Après un passage par le Massachusetts Institute of Technology (MIT), Ada Yonath revient en 1970 à Tel Aviv pour y fonder le premier laboratoire israélien en cristallographie à l’Institut Weizmann.
La cristallographie est la science dédiée à l’étude des substances cristallines à l’échelle atomique.
En tant que biochimiste moléculaire, Ada Yonath s’est fortement intéressée à la biosynthèse des protéines par l’étude des ribosomes, agents moléculaires à l’origine de cette synthèse.
Ses travaux ont été récompensés par le Prix Nobel de chimie en 2009, avec deux co-récipiendaires américains, Thomas Steitz et Venkatraman Ramakrishnan, pour leurs travaux sur l’identification moléculaire du ribosome par cristallographie qui ont permis d’ouvrir « de nouvelles perspectives concernant l’élaboration de nouveaux antibiotiques ».
Elle est la première femme moyen-orientale à recevoir cette distinction. Elle a également reçu une douzaine d’autres prix internationaux et a été nommée membre de l’Académie pontificale des sciences par le pape François.
Source : National Geographic
A suivre …