Grâce aux timbres à l’effigie de la Semeuse*, Jean-Yves Canevet a décidé de remonter le temps et aussi l’histoire de sa ville de naissance
.
La marcophilie est une émanation de la philatélie : c’est l’étude et la collection des marques et oblitérations postales figurant sur les objets de correspondance.
La première boîte aux lettres en 1831
Les marques postales sont des empreintes apposées aux lettres et courriers, de façon manuscrite ou à l’aide d’un outil, afin de traiter et d’acheminer lettres et courriers. La marcophilie combine donc histoire de l’acheminement du courrier et de la Poste à l’histoire avec un grand H. Avant 1831, Trélazé dépendait du bureau directeur d’Angers, pour l’acheminement du courrier.
La grande révolution de la Poste permet l’installation de la première boîte aux lettres rurale dans la commune
, indique Jean-Yves Canevet qui a recherché dans les archives locales et départementales. Avec le développement des chemins de fer et l’arrivée massive des Bretons, le premier distributeur voit le jour place de l’Asile, actuellement place Gentric.
Les Bretons se rendaient, avant la création du bureau distributeur, à pied à Angers pour envoyer de l’argent en Bretagne. La somme n’était pas la même en arrivant dans la capitale du Maine-et-Loire : de nombreux cafés appelaient les Bretons sur l’itinéraire
, raconte Jean-Yves Canevet.
La marcophilie amène aux marques littéraires, encore plus anciennes et Jean Yves est loin d’avoir fait le tour de la question.
* La Semeuse est une allégorie picturale française inventée par Oscar Roty vers 1887, présentant une jeune femme coiffée d’un bonnet phrygien semant des graines au soleil levant, et qui est devenue avec le temps un des symboles de la République française, reproduit en particulier sur des pièces et des timbres (Sources : Wikipédia).
Source : Ouest France