La vie du comte Georges de Villebois-Mareuil ne fut pas des plus banale. Faite de batailles, de faits d’armes, cette vie fut aussi une suite d’événements qui donnent au personnage une dimension très romanesque.
Sa famille, d’abord, faut-il le rappeler, fut anoblie le 27 juillet 1214, lors de la bataille de Bouvines qui opposait les armées royales de Philippe-Auguste aux troupes du Roi d’Angleterre, Jean Sans Terre.
Son mariage, ensuite, laissera une empreinte forte de la vie de cet homme singulier. Il épouse Paule Estrangin, en 1882. Issue d’une famille marseillaise aisée, cette femme était aussi la cousine d’Edmond Rostand. Il se dit que l’auteur dramaturge s’est fortement inspiré de l’époux de sa cousine pour créer le personnage de Cyrano de Bergerac. Belle postérité.
La statue a failli être fondue
La carte postale présentée aujourd’hui, nous propose la statue du Colonel de Villebois-Mareuil. Cette statue est discrètement installée sur la place de la Bourse. Elle ajoute une page romanesque à la vie de Villebois-Mareuil. Dès 1900, année de la disparition du Général boer de Villebois-Mareuil, un comité est formé à Paris pour lui ériger un monument à Nantes. Une souscription publique est lancée par le journal parisien La Liberté. Un concours est organisé et les maquettes sont exposées à l’École des Beaux-Arts.
Pendant cette exposition le président de la République d’Afrique du Sud se déplace à Nantes « pour rendre hommage » à Georges de Villebois-Mareuil. Le monument (œuvre Raoul Verlet et Henri Deglane) est inauguré le 26 octobre 1902. En 1909, il est envisagé de transférer la statue devant le théâtre de la Renaissance. L’incendie du théâtre, en 1912, annulera cette décision du conseil municipal.
Enfin, le dernier épisode de la vie mouvementée de cette statue a lieu en 1944. Les Allemands réquisitionnent la statue pour la fondre. Le Phare publie alors un article qui mentionne le combat du colonel de Villebois-Mareuil, contre les Anglais. Les Allemands décident aussitôt de la remettre en place, afin de ne pas détruire le souvenir de celui qui avait combattu victorieusement l’Anglais.
Source : OuestFrance