Tonnerre. Des tableaux bien timbrés. René Planturin expose son travail jusqu’à la fin du mois, au studio photo Artlab à Tonnerre. Il ne travaille pas avec de la peinture, mais avec des timbres. Il est en effet collatéliste.

Claude Blot accueille René Planturin ( ) et ses tableaux, des copies et des créations originales, jusqu’à la fin du mois. © Droits réservés

« C’est une technique qui était très utilisée entre les deux guerres et qui s’est perdue à la fin des années 1960. » Ses tableaux – des copies de maître tels que Matisse, Picasso, Dubuffet, et des créations originales –, sont constitués de milliers de timbres découpés et patiemment collés sur un support.

« J’ai hérité de la collection de timbre de mon grand-père. J’étais plus ou moins philatéliste donc je connaissais déjà le monde du timbre. Quand je me suis lancé dans le collatélisme, j’ai acheté un stock de 30 kg de timbres. Il y en avait de tous les pays et de toutes les époques et surtout de toutes les couleurs, ce qui me permet d’avoir une palette presque infinie. »

Certaines séries sont plus utilisées que d’autres, justement pour les nuances de couleurs qu’elles permettent. « Par exemple, les Marianne françaises ou les Victoria anglaises ont été déclinées dans quinze ou vingt nuances différentes… Et j’ai même des timbres allemands qui sont phosphorescents ! »

De trente à deux cents heures

Chaque œuvre est un travail de bénédictin… Une trentaine d’heures de travail pour les plus simples et jusqu’à deux cents heures pour les grands formats.

Curieusement, avant de se mettre au collatélisme en 2021, René Planturin n’avait jamais dessiné. Et il est le premier étonné à pouvoir se frotter de façon si convaincante à la reproduction de grands maîtres.

Source : lyonne.fr