Le Lycée Emile Zola de Rennes #1

La façade du lycée en 1863

La façade du lycée en 1863

J’ai eu l’occasion de visiter dernièrement le lycée Emile Zola de Rennes, et vous propose de partager ce que j’y ai appris. Cette visite était proposée par l’AMELYCOR (Association pour la mémoire du lycée et collège de Rennes) qui s’est créée en 1995 lors de la rénovation des bâtiments, et qui a pour but de valoriser ce patrimoine architectural, scientifique et intellectuel à travers diverses actions (voir en fin d’article).
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Le Patrimoine bâti

Zola_ToussaintsLa cité scolaire est l’héritière de plus de cinq siècles d’enseignement en un même lieu.
Du vieux collège créé par la ville au XVIè siècle et agrandi au XVIIème, il ne reste rien à l’exception d’un clocheton symboliquement conservé, et de l’église des Jésuites devenue en 1803 l’église paroissiale Toussaints.

Les bâtiments actuels commencés en 1859 et terminés en 1899, après destruction progressive du vieux lycée, sont l’œuvre de Jean-Baptiste Martenot (1828-1906) qui fut l’architecte de la Ville de 1858 à 1894.

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Les timbres de Bretagne #3

Flash : J’ai deux places dans ma voiture pour à l’AG de PHILAPOSTEL Bretagne ce dimanche 29 à Pipriac (mais je ne reste pas pour la visite de l’après-midi) : si vous êtes intéressé(e)s, contactez-moi.

Notre nouvelle saga inaugurée en janvier (voir la Région Bretagne et les Côtes d’Armor) nous mènera en 6 épisodes à admirer les timbres bretons. Troisième numéro donc : le département du Finistère. Bonne lecture !

Le Finistère… ses villes et lieux historiques

Île de Sein Monument de la Résistance – 1962 – YT1337

Monument sculpté par René Quillivic, érigé en l’honneur des hommes de l’Île Sein qui s’engagèrent tous dans les Forces Française Libres.
Le monument porte la mention bretonne «Kentoc’h Mervel» (plutôt la mort, début d’une ancienne devise bretonne : plutôt la mort que la souillure) et la phrase en français «Le soldat qui ne se reconnaît pas vaincu a toujours raison».
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Les timbres de Bretagne #2

Notre nouvelle saga inaugurée le mois dernier (voir Région Bretagne) nous mènera en 6 épisodes à admirer les timbres bretons. Deuxième numéro donc : le département des  Côtes d’Armor. Bonne lecture !

Les Côtes d’Armor … ses villes et sites historiques

Moulin du Birlot – île de Bréhat – 2010 – YT4490

C’est un moulin à marée situé sur la côte occidentale de l’île Sud de Bréhat. Sa spécificité réside dans l’alimentation en eau de mer du mécanisme. Il ne fonctionne pas directement avec le courant de marée qui actionnerait sa roue mais se sert néanmoins de celle-ci pour Lire la suite

L’épopée de « La Bretagne » suite et fin

Voici la suite et la fin de l’épopée de « La Bretagne » par Robert Fontaine (voir la partie 1) :

1er août 1914 : Début de la Première Guerre mondiale. Quatre jours après que l’Autriche-Hongrie ait déclaré la guerre à la Serbie, suite à l’assassinat de l’archiduc d’Autriche à Sarajevo, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie, tandis que la France ordonne la mobilisation générale.
Le 3 août, l’Allemagne déclarera la guerre à la France et le 4 août ses troupes violeront la neutralité de la Belgique. Dès la mobilisation, on arma le « Canada », le « Duguay-Trouin », et « La Bretagne » pour parer aux éventualités d’une guerre navale. Au moment de la bataille de l’Yser, on fut très heureux de trouver ces navires pour désencombrer les voies ferrées du nord de la France (sauf le Canada qui fut réservé pour l’armée navale en Méditerranée).

Bretagne6Toute la Belgique refluait en désordre sur Dunkerque, il fallait endiguer le flot allemand dans sa course à la mer : ce fut le rôle écrasant et glorieux de notre armée de Belgique et de nos fusiliers marins. Les Allemands furent arrêtés sur l’Yser et Dunkerque fut le centre d’évacuation et de ravitaillement de toute cette armée.

Bretagne7Les trains sanitaires, se succédant sans cesse, arrivèrent bientôt si nombreux qu’ils menacèrent d’embouteiller la gare régulatrice. Il fallut coûte que coûte évacuer 4.000 blessés par vingt-quatre heures, car tous les soirs, il en arrivait un même nombre à Dunkerque. C’est alors que les navires-hôpitaux rendirent de grands services. A peine accostés à quai, chacun d’eux embarquait avec une activité fiévreuse, de jour et de nuit, malades et blessés et appareillait à la marée suivante pour Cherbourg ou Brest, parfois pour Le Havre ou Saint-Nazaire. Souvent ces transports emportaient plus que leur contingent.

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17 octobre 1914, « La Bretagne » reçoit de nouvelles installations au chantier Dyle et Bacalan à Bordeaux

Déclaré navire-hôpital du 3 au 26 août 1914, pour soutenir les forces navales du Nord, « La Bretagne » est basé à Brest, et participe à l’évacuation des forces de Dunkerque sur Le Havre et Cherbourg, avec une capacité de 550 lits.

Bretagne9« La Bretagne » est ensuite immobilisé à Dunkerque comme dépôt. Le 20 mars 1915 il rejoint Brest pour repartir le 29 sur la Méditerranée. Renommé « Bretagne II » en octobre 1916, afin de ne pas le confondre avec le cuirassé de même nom.

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11 avril 1913 : le cuirassé « La Bretagne » quitte la cale et s’élance à la Mer

Le navire-hôpital « La Bretagne II » revient alors à Toulon où il reste du 14 février au 13 mars 1917 et est équipé de deux canons. Rayé de la liste des navires hôpitaux le 11 mars, effectue un voyage de transport de troupes vers Dakar, qu’il atteint le 4 avril. Il revient ensuite à Bordeaux le 22 avril, puis Saint-Nazaire le 4 mai où il est remis à son armateur le 8 juin. Il retourne enfin à Bordeaux pour désarmement.

En juin 1919, est renommé « Alésia » en attendant d’être remis en état. Mais au final, il sera vendu à la démolition en 1923 sans jamais avoir repris son service.

Et quand je vous disais au début de cette histoire qu’il avait eu une vie assez malheureuse, je vous laisse découvrir ces derniers mots : en décembre 1923, alors qu’on le remorquait vers les Pays-Bas, il casse sa remorque au large de Texel, dérive … et coule !

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Souvenir de Voyage par grosse mer

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Ainsi se termine l’épopée de « La Bretagne » …

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Sources : Navires de la Grande Guerre : Yves Dufeuil, Frank Le Bel, Marc Terraillon ;
Forum 14-18 : http://pages14-18.mesdiscussions.net/ ; Histophilabreiz

L’épopée de « La Bretagne »

Robert Fontaine se propose de nous conter l’histoire du navire « La Bretagne« , récit illustré par des cartes postales et documents philatéliques. En voici la 1ere partie …
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Construit pour la Compagnie générale transatlantique, « la Bretagne » est le dernier d’une série de quatre paquebots, tous mis en service en 1886. Ses trois Sister-ships se nomment : « La Champagne », « La Bourgogne », et « La Gascogne ».

Bretagne1Tout au long de sa vie, « La Bretagne » fut assez malheureuse, comme vous le lirez dans ces lignes. Et cela commence dès août 1885 … Lire la suite

Les cartes postales aux Archives

Je viens de découvrir quelque chose qui ravira sans aucun doute les cartophiles, enfin ceux d’entre eux qui ne connaitraient pas déjà …

En effet, depuis 2008, les Archives départementales de l’Eure procèdent à la numérisation et la mise en ligne de cartes postales anciennes, représentant les communes et la vie quotidienne dans le département de l’Eure. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 27 000 cartes postales, issues de collections publiques et privées, qui sont ainsi mises à disposition : visionnez ces chefs d’œuvre sur leur catalogue.
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J’ai vécu 7 ans à Fontaine Sous Jouy

Et je me suis dit que peut-être Lire la suite

Les timbres de Bretagne #1

Nouvelle saga inaugurée aujourd’hui et qui nous mènera en 6 épisodes à admirer les timbres bretons. Premier numéro donc : la Région Bretagne. Bonne lecture !

L’identité bretonne

Armoiries de province : Bretagne – 1943 – YT 573

  • Le timbre porte la mention du régime de Vichy «Postes françaises» au lieu de «Postes – République Française».
    Par ces séries de blasons des villes et provinces entamée en 1941 certains commentateurs ont avancé l´idée que le gouvernement de Vichy voulait ainsi flatter l´esprit régionaliste des français, pensant sans doute, que cela affaiblirait leur sens patriotique. Il faut croire que ces timbres ont du plaire car la série a continué longtemps après la libération de mai 1944 sans crainte d´amoindrissement de l´esprit patriotique français. On reconnaitra sur le blason breton l’Hermine, symbole de la région.

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Saint Brieuc 1900-1950 en cartes postales

Le Plérinais Alain Lamour a mis de côté son stéthoscope pour ausculter le passé. Son credo : les cartes postales anciennes et la publication de livres aux éditions Sutton dans la collection « Mémoire en images ».

Saint_Brieuc_1900_1950« Saint-Brieuc est une ville que j’adore. J’y suis né. Je la défends même si elle est souvent décrite comme tristounette à cause du granit gris qu’il faudrait savoir mettre en valeur et égayer. »

Ce collectionneur invétéré, médecin à la retraite, est aujourd’hui domicilié à Plérin mais il conserve un œil à la fois tendre et critique sur sa cité natale. « Une ville doit savoir évoluer, mettre en valeur le bâti en sachant être avant-gardiste. Il faudrait améliorer le parcours des monuments historiques, illisible en l’état actuel, ouvrir les jardins de la Préfecture, le manoir du Saint-Esprit et le pavillon de Belliscize, faire quelque chose pour la tour de Cesson face à la villa Rohannech… ».

Des scènes de vie à profusion

On retrouve dans son livre tous ces lieux qu’il énumère avec la patine propre aux images d’un autre temps. On reconnaît avec émotion la place Duguesclin, la rue Saint-Guillaume, la place de la Grille, l’ancienne gare… Et surtout, ce qui en fait le sel, des scènes de vie à profusion : la foire Saint-Michel, les courses sur le Champ-de-Mars, les meetings aériens, les jours de marché, les terrasses de café, les cérémonies militaires, les écoles et les manufactures. Autant de photos posées ou prises sur le vif qui renvoient l’image d’une ville extrêmement dynamique. Suite…

Voir aussi l’article d’Ouest-France

Saint_Brieuc

Vive les vacances !

C’est l’époque des vacances d’été : et si vous en profitiez pour visiter le Cartopole de Baud ?

Le Cartopole vous propose de découvrir la carte postale, la Bretagne traditionnelle mais aussi l’histoire de ce petit carton voyageur.
S’appuyant sur un fonds de plus de 80 000 cartes postales, il vous est possible d’appréhender l’évolution de ce carton de correspondance encore largement utilisé aujourd’hui. Les dates-clés de son histoire, le monde des collectionneurs et des éditeurs, les techniques d’impression utilisées sans oublier les correspondances et bien d’autres thématiques (comme les cartes fantaisies, les mises en scène et clichés véhiculés…) vous sont présentés dans un décor de village intimiste du début du XXe siècle.

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Cette visite est enrichie d’un diaporama de cartes anciennes, d’une vingtaine de minutes, présentant la Bretagne du début des années 1900 dans ses aspects les plus insolites.
En fin de visite, un second documentaire présentant la thématique annuelle préparée par l’équipe du musée, vous sera proposée. En 2014 et 2015, c’est la Bretagne pendant la Grande Guerre qui est mis à l’honneur. En savoir plus
Il vous est bien sûr possible d’accéder à notre base de données, baptisée Cartolis. La recherche par commune, par thème ou par éditeur permet de voir, l’ensemble de nos collections inventoriées. Vous pouvez ainsi la consulter sur de multiples lieux et sujets en fonction de vos centres d’intérêts.

Le site du Cartopole de Baud

44 = Breizh ?

Lu sur le site de l’Agence Bretagne Presse ces éléments philatéliques et polémiques à propos de l’appartenance (ou non) de la Loire Atlantique à la Région Bretagne :

« Philatélie récupératrice
On ne montrera pas la question timbres-postes et livrets-collectors dont les réalisations sont les mêmes pour toutes les Régions. Dans la série célébrités des Pays de la Loire, on remarque un oubli de taille : Philippe Pétain mort et enterré à l’Île d’Yeu. C’est pourtant grâce à son décret du 30 juin 1940 que la Loire-Inférieure a été séparée du reste de la Bretagne… préludant à l’existence des Pays de Loire quelques décennies plus tard.
On fera juste remarquer que par ce biais philatélique, la Région PDL s’approprie et vole à la Bretagne, le Normandie construit à Saint-Nazaire en 1935, le beurre-blanc, le sel et la fleur de sel des marais de la presqu’île guérandaise, le château des ducs de Bretagne et le petit beurre nantais, le cinquantenaire de la mort de Jules Verne en 1955, le premier voyage du paquebot France en 1962 (construit à Saint-Nazaire). En 1944 un timbre écusson d’un natif de Nantes : Renouard de Villayer, en 1947 un timbre pour le 5e anniversaire du débarquement d’un commando britannique à Saint-Nazaire, en 1942 un timbre avec les armoiries de la Ville de Nantes, en 1958 à nouveau, en 1963 le timbre des Floralies nantaises. Dans quel prochain collector Pays de Loire le timbre Anne de Bretagne 2014 se trouvera-t-il ? « 

Que pensent les lecteurs de Philapostel Bretagne sur le sujet ? Répondez à notre sondage exclusif et n’hésitez pas à laisser vos commentaires !

CPA : l’embarras du choix

Coup sur coup, les incontournables éditions Sutton publient, dans leur collection « Les mémoires en images », trois recueils de cartes postales anciennes sur la Bretagne. Regard sur les Côtes-du-Nord, département créé en 1790 et rebaptisé 200 ans plus tard Côtes- d’Armor, grâce à Alain Lamour, collectionneur passionné. Il nous fait revivre la fête celtique de Saint-Brieuc avec les druides du Gorsed en 1906, l’activité des haras de Lamballe ou la récolte du goémon à Perros-Guirec. Le Finistère-Sud se dévoile en 130 cartes postales et autres documents photographiques rassemblés par Cyrille Maguer depuis une quinzaine d’années : scène de débarquement de thons à Concarneau, jour de marché à Quimper pour les paysannes du pays Glazik, rochers aux noms évocateurs à la pointe du Raz. Plus généraliste, l’ouvrage sur la vie maritime et fluviale (Alain Lamour) fait la part belle aux conserveries de sardines de Quiberon, aux bateliers de Redon et à toutes les embarcations qui faisaient vivre les ports.

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Source : Le Telegramme.fr

Un numismate à Morlaix

À croire que ce lieu lui était promis de longue date. Georges Lamarque a installé son magasin de numismatique dans les anciens locaux de la Banque de France, à Morlaix. « Il y a encore les grandes armoires en chêne d’origine » explique-t-il en souriant, « et il restait quelques vieilles enveloppes. Je n’ai rien trouvé dedans malheureusement. »

Voilà un an que ce natif du Tarn-et-Garonne a ouvert sa petite boutique Breizh Numis’mat en centre-ville. Il y accueille, du mardi au samedi, des collectionneurs qui guettent les pièces de monnaie et les billets rares, mais aussi les timbres et les cartes postales du monde entier. « Collectionner est un virus », commente le sexagénaire. « On vit avec et on meurt avec. ». Suite …