Le dernier voyage … suite …

Suite à notre article du 28 octobre sur le dernier voyage de la Jeanne, Jean Claude nous adresse ce complément d’information :

Il faut savoir que la Jeanne (porte hélicoptère) est la sixième du nom. En remontant un peu dans le temps, voici des souvenirs des deux navires qui l’ont précédée (cliquer pour agrandir) :

 Le croiseur Cuirassé Jeanne d’Arc fut, à son époque, le plus grand et plus puissant de la marine française. Il fut lancé en 1902 du Chantier du Mourillon à Toulon. Son blindage de ceinture, de passerelles et tourelles était de 150 mm.Jeanne_CroiseurCuirasseLe croiseur cuirassé « Jeanne d’Arc » Carte postale ayant circulé le 09 août 1905

et le croiseur-école, sur lequel mon père a fait deux campagnes – extrêmement riches en escales, en 1936 et 1937 (par exemple 13 escales rien qu’aux Caraïbes). Ce navire a été en service de 1931 à 1964, participant entre autres aux blocus et combats de la Seconde Guerre mondiale.

Jeanne_CroiseurLegerLes « jeanne » qui les ont précédés étaient, je crois, à voiles, et je n’en ai pas d’images. Mais je cherche, et j’irai bientôt rue Cambronne, à Paris, chez mon marchand de cartes postales préféré.

Un grand merci Jean-Claude pour ces souvenirs : c’est comme cela que ce blog doit fonctionner, avec le plus d’interactivité possible et la participation de tous !
Alors, qui nous fournira des souvenirs, photos, documents ou informations sur les autres « Jeanne » ?? A vos plumes !

Le dernier voyage …

La Jeanne d’Arc (affectueusement surnommée la Jeanne) est un croiseur porte-hélicoptères français. Il fut construit par l’arsenal de Brest de 1959 à 1964. Mis à flot sous le nom provisoire de La Résolue, il reçut le nom de Jeanne d’Arc le 16 juillet 1964 au désarmement de son prédécesseur, le croiseur école Jeanne d’Arc. La Jeanne d’Arc est rentrée de son ultime mission le 27 mai 2010 et a été retirée du service le 7 juin 2010. La dernière cérémonie des couleurs a quant à elle eu lieu le 1er septembre 2010. Le bâtiment est ferraillé à partir d’octobre 2014. Il n’est pas remplacé.

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le timbre émis pour sa dernière sortie officielle en 2009

Après 50 ans de bons et loyaux services, la Jeanne s’en est donc allé pour son dernier voyage, de son port préféré Brest jusque Bassens, dans le golfe de la Gironde, pour y être démantelé. Notre ami Jean-Michel de PHILAPOSTEL Bretagne, l’a accompagné dans ce dernier voyage Suite sur son blog …

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souvenir marcophile pour la sortie du timbre des TAAF en 1979

Vous avez dit Marcophilie ?

On connait bien sûr les « timbrés » philatélistes, ou encore les cartophiles collectionneurs de cartes postales anciennes ou modernes ; les marcophiles sont eux moins connus, sans doute car passionnés par une science peut-être plus ardue et spécifique ?

Il s’agit en effet de collectionneurs attirés non pas par les timbres ou leurs support (enveloppe, carte postale, etc) mais par la ou les marques postales qui y ont été apposées.

En Europe, des marques postales commencent d’être utilisées à partir du XIVème siècle. Ce sont d’abord des injonctions invitant les messagers à acheminer la correspondance le plus rapidement possible. Puis, à Milan, on commence à utiliser les premiers cachets à main pour apposer des marques indiquant le lieu de départ du courrier. A partir du XVIème siècle apparaissent en France les premières mentions manuscrites de frais de port.

En 1840 apparaît le premier timbre poste ainsi que la première oblitération,Historiquela croix de Malte, destinée à annuler le timbre et à empêcher sa réutilisation. Pour remplir cette fonction, celle-ci doit être visible et impossible à effacer. L’encre doit resister à l’eau et à tout traitement chimique. Le but est atteind lorsque l’effacement de l’oblitération conduit à la destruction du timbre.

Au début l’oblitération n’était qu’une simple forme constituée de lignes. Mais dès 1844 les postes britanniques créées les premières oblitérations numériques. Un ou plusieurs chiffres sont rajoutés pour désigner la ville ou a été annulé le timbre. C’est en effet le seul moyen d’identifier avec certitude l’origine de la lettre. Dans les grandes villes la forme des oblitérations change et le numéro correspond à un quartier. Désormais on utilise également des lettres, puis des combinaisons de chiffres et de lettres. Ensuite apparaitront les cachets complets mentionnant le lieu de dépôt en clair, ainsi que les date et heure.
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Je vous ai donné envie ? Vous souhaitez en savoir plus sur la marcophilie ? Consultez donc l’excellent site de Guy Maggay d’où sont tirées ces quelques lignes. Passez également par notre rubrique Liens multi-collections où vous trouverez nombre d’aiguillages sur la marcophilie. N’oubliez pas enfin, surtout si vous avez le pied marin, de consulter le blog de notre ami Jean Michel sur la marcophilie navale. Bonne lecture !

Napoléon et le Service des Estafettes

Un nouvel adhérent Philapostel Bretagne est à l’honneur dans le Timbres magazine d’avril. Il s’agit d’André Metayer qui vient de nous rejoindre et qui est également membre de l’ARP. André est un spécialiste de la marcophilie et vient de publier dans la Lettre de l’ARP une étude sur le Service des Estafettes :

Napoléon ayant besoin de transmettre ses ordres pressés rapidement à travers son immense empire charge en 1807 le comte de Lavalette, directeur des Postes, d’organiser un service d’estafettes pour l’acheminement des dépêches du gouvernement. C’est le sujet du numéro 28 daté février de la lettre de l’A.R.P. Sous la restauration le service des estafettes fut conservé puis étendu aux utilisateurs civils; en 1829, il est créé entre la France et l’Angleterre. Il fallait 36 h pour relier Paris à Londres contre 60 heures par la malle-poste. Le 7 octobre 1833 le service de l’estafette devient obligatoire par ordonnance royale et le service est ouvert aux journaux et autres imprimés. Boulogne sur mer est desservie par l’estafette Paris-Calais, moyennant une taxe d’un décime pour une lettre simple. De superbes lettres présentées dans cette belle étude permettent d’examiner les marques et les tarifs.

Nous souhaitons la bienvenue à André à Philapostel Bretagne, et aux futures présentations qu’il pourrait nous proposer lors de nos prochaines réunions !

Stéphane