Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur « The Walking Liberty ». Au fil des époques, cette pièce, comme toutes les autres a évolué, et suivant les dates d’émission elle peut avoir une valeur de plusieurs centaines d’euros.
Histoire d’une pièce
Cette pièce a été frappée entre 1916 et 1948. Elle succède au modèle dessiné par Charles Barber qui vécut de beaux jours entre 1892 et 1916 et sera remplacée par celle de Franklin en 1948.
Notre Walking Liberty est la gagnante d’un concours organisé par le Directeur de la Monnaie américaine. Ce dernier n’avait pas convaincu en proposant un nouveau modèle de Barber. Trois candidats proposèrent différents projets : Adolph Weinman, Hermon MacNeil et Albin Polasek.
Le visage de la célèbre demoiselle appartiendrait à Elsie Stevens, théorie défendue entre autres par la fille de cette dernière.
Ce fut le projet d’Adolph Weinman qui remporta la pièce d’un demi dollar. Ce ne fut pas une émission facile car le gravure de la pièce revenait à Charles Barber, le même à qui on avait refusé ses projets. Inutile de dire qu’il n’était pas le plus motivé sur ce projet…
Cette nouvelle pièce représente la Liberté debout de profil, tendant la main vers la gauche. En bas à gauche de la pièce, le soleil couchant l’illumine de ses rayons. Dans ses bras, la Liberté porte des branches de laurier et de chêne, symbolisant la gloire civile et militaire.
Sur la seconde face de la pièce d’un demi-dollar, on trouve un aigle perché sur un rocher, les ailes déployées.
The Walking Liberty et la Semeuse
Selon certaines études et notamment celle de l’historien numismate Roger Burdette, cette Walking Liberty aurait été inspirée par la Semeuse d’Oscar Roty que les Français connaissent bien.
En effet, depuis 1897, les fameuses pièces Semeuse ont été mises en circulation en France. Il est donc clairement possible que Weinman s’en soit inspiré sachant que les premières pièces américaines frappées datent de 1916.
Les pièces d’un demi-dollar Walking Liberty furent finalement mises en circulation en janvier 1917. Elles circuleront pendant 30 ans avant d’être remplacées par des pièces à l’effigie de Benjamin Franklin, l’un des pères de la nation américaine.
Si aujourd’hui, ces pièces ne sont pas rarissimes, leur prix, en fonction de leur année de frappe et de leur état peut monter jusqu’à plusieurs centaines d’euros.