Des capsules historiques

Boire à l’excès est un moyen d’oublier pour certains. Mais les gourmets qui se rendent à l’auberge de la Vallée d’Ancre, à Authuille, peuvent boire avec modération et se souvenir. Se souvenir du passé historique local dont on ne cesse de parler à l’occasion des célébrations liées au centenaire.

Depuis la fin d’année, le restaurant gastronomique propose à sa clientèle du champagne dont le bouchon est orné d’une capsule, ou plaque de muselet, qui représente des sites emblématiques du Pays du Coquelicot (ndlr : communauté de communes autour d’Albert, dans la Somme)

Caps_AuthuilleQuatre sites, pour être précis. Il y a Lire la suite

Les émissions d’Avril

Hier (et cette fois ce n’est pas un poisson ! voir en fin d’article), 298 personnes ont visité 554 pages du site de PHILAPOSTEL Bretagne (record absolu depuis la création du site !), des internautes français bien sûr, mais aussi d’Allemagne, Australie, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, Etats-Unis, Finlande, Grèce, Hong-Kong, Irlande, Italie, Liban, Madagascar, Malaisie, Malte, Maroc, Martinique, Pays-Bas, République Tchèque, Royaume-Uni, et Tunisie : merci à tous !

Voici les émissions du programme philatélique d’avril 2015. Il ne s’agit pas ici de reproduire les communiqués de presse de La Poste ou les descriptifs déjà présents sur plusieurs autres sites (comme par exemple l’excellent site de PHILAPOSTEL national, sur le WikiTimbres, ou en téléchargeant le dernier PhilInfo ), mais de fournir aux fidèles lecteurs de PHILAPOSTEL Bretagne un éclairage supplémentaire sur ces émissions : citation, anecdote, …
Si vous aussi vous en connaissez, n’hésitez pas à laisser des commentaires !
Bonne lecture !
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Chut … On parle de Philapostel !

LettreVerte

*** Gérard et PHILAPOSTEL national vous proposent de nouveaux souvenirs Cérès d’émissions de fin 2014 : Croix Rouge, Bleuet, Fête du Timbre, appareils photos, Tortue et lettre vertes, … Si vous êtes intéressé(e), voici le Bon de commande à lui retourner avant le 17 avril.
Egalement proposés à la souscription : la LISA du Salon de Printemps (Marignan 1515), le collector Don du Sang, ainsi que deux livres sur la philatélie.

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La « Royale » au début du XXè siècle

Sur le forum des collectionneurs, j’ai rencontré par hasard André, adhérent lui aussi de PHILAPOSTEL mais Martinique, qui collectionne entre autres, les CPA sur le Canal de Panama, sur Cuba et la Havane, et sur la Marine. Je lui ai demandé s’il souhaitait publier ses collections sur notre site, ce qu’il a accepté, et je l’en remercie ici. Voici donc son recueil de cartes postales anciennes et en couleur sur la « Royale« .

André recherche également les cachets des membres des clubs cartophiles du début 20ème siècle (voir exemple en fin d’article). Vous en possédez ? Contactez André qui sera aux anges !                                     (cliquer sur les images pour les agrandir)

Scan0250 Lire la suite

L’épopée de « La Bretagne » suite et fin

Voici la suite et la fin de l’épopée de « La Bretagne » par Robert Fontaine (voir la partie 1) :

1er août 1914 : Début de la Première Guerre mondiale. Quatre jours après que l’Autriche-Hongrie ait déclaré la guerre à la Serbie, suite à l’assassinat de l’archiduc d’Autriche à Sarajevo, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie, tandis que la France ordonne la mobilisation générale.
Le 3 août, l’Allemagne déclarera la guerre à la France et le 4 août ses troupes violeront la neutralité de la Belgique. Dès la mobilisation, on arma le « Canada », le « Duguay-Trouin », et « La Bretagne » pour parer aux éventualités d’une guerre navale. Au moment de la bataille de l’Yser, on fut très heureux de trouver ces navires pour désencombrer les voies ferrées du nord de la France (sauf le Canada qui fut réservé pour l’armée navale en Méditerranée).

Bretagne6Toute la Belgique refluait en désordre sur Dunkerque, il fallait endiguer le flot allemand dans sa course à la mer : ce fut le rôle écrasant et glorieux de notre armée de Belgique et de nos fusiliers marins. Les Allemands furent arrêtés sur l’Yser et Dunkerque fut le centre d’évacuation et de ravitaillement de toute cette armée.

Bretagne7Les trains sanitaires, se succédant sans cesse, arrivèrent bientôt si nombreux qu’ils menacèrent d’embouteiller la gare régulatrice. Il fallut coûte que coûte évacuer 4.000 blessés par vingt-quatre heures, car tous les soirs, il en arrivait un même nombre à Dunkerque. C’est alors que les navires-hôpitaux rendirent de grands services. A peine accostés à quai, chacun d’eux embarquait avec une activité fiévreuse, de jour et de nuit, malades et blessés et appareillait à la marée suivante pour Cherbourg ou Brest, parfois pour Le Havre ou Saint-Nazaire. Souvent ces transports emportaient plus que leur contingent.

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17 octobre 1914, « La Bretagne » reçoit de nouvelles installations au chantier Dyle et Bacalan à Bordeaux

Déclaré navire-hôpital du 3 au 26 août 1914, pour soutenir les forces navales du Nord, « La Bretagne » est basé à Brest, et participe à l’évacuation des forces de Dunkerque sur Le Havre et Cherbourg, avec une capacité de 550 lits.

Bretagne9« La Bretagne » est ensuite immobilisé à Dunkerque comme dépôt. Le 20 mars 1915 il rejoint Brest pour repartir le 29 sur la Méditerranée. Renommé « Bretagne II » en octobre 1916, afin de ne pas le confondre avec le cuirassé de même nom.

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11 avril 1913 : le cuirassé « La Bretagne » quitte la cale et s’élance à la Mer

Le navire-hôpital « La Bretagne II » revient alors à Toulon où il reste du 14 février au 13 mars 1917 et est équipé de deux canons. Rayé de la liste des navires hôpitaux le 11 mars, effectue un voyage de transport de troupes vers Dakar, qu’il atteint le 4 avril. Il revient ensuite à Bordeaux le 22 avril, puis Saint-Nazaire le 4 mai où il est remis à son armateur le 8 juin. Il retourne enfin à Bordeaux pour désarmement.

En juin 1919, est renommé « Alésia » en attendant d’être remis en état. Mais au final, il sera vendu à la démolition en 1923 sans jamais avoir repris son service.

Et quand je vous disais au début de cette histoire qu’il avait eu une vie assez malheureuse, je vous laisse découvrir ces derniers mots : en décembre 1923, alors qu’on le remorquait vers les Pays-Bas, il casse sa remorque au large de Texel, dérive … et coule !

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Souvenir de Voyage par grosse mer

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Ainsi se termine l’épopée de « La Bretagne » …

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Sources : Navires de la Grande Guerre : Yves Dufeuil, Frank Le Bel, Marc Terraillon ;
Forum 14-18 : http://pages14-18.mesdiscussions.net/ ; Histophilabreiz

L’épopée de « La Bretagne »

Robert Fontaine se propose de nous conter l’histoire du navire « La Bretagne« , récit illustré par des cartes postales et documents philatéliques. En voici la 1ere partie …
(cliquer sur les documents pour les agrandir)

Construit pour la Compagnie générale transatlantique, « la Bretagne » est le dernier d’une série de quatre paquebots, tous mis en service en 1886. Ses trois Sister-ships se nomment : « La Champagne », « La Bourgogne », et « La Gascogne ».

Bretagne1Tout au long de sa vie, « La Bretagne » fut assez malheureuse, comme vous le lirez dans ces lignes. Et cela commence dès août 1885 … Lire la suite

Etude de cas : le fort de Lanvéoc

Robert Fontaine, fidèle lecteur de PHILAPOSTEL Bretagne, nous propose cette étude de cas : Le fort de Lanvéoc dans la péninsule de Crozon (29), était un lieu d’internement (prison) pour civils pendant la guerre de 1914-1918, en atteste ce courrier du 19-12-1914 :

Lanveoc1Cette carte est donc écrite par un interné en décembre 1914, et adressée à un membre du gouvernement, en Hongrie, via le comité international de la Croix-Rouge à Genève … Trois questions se posent aux philatélistes à propos de cette carte :
– Pourquoi n’y a -t-il pas de marque de contrôle de la censure ?
– Pourquoi le cachet « Ministre des Affaires Etrangères » y figure t-il ?
– Et pourquoi cette carte ne bénéficie t-elle pas de la Franchise postale ? Lire la suite

Conte de Noël

En ce jour de Noël, et puisque nous commémorons le centenaire de la Grande Guerre, la « Der des Der », j’ai préféré remplacer le traditionnel conte de Noël par ce récit au contraire très réel, de la « Trêve de Noël ».

La Trêve de Noël est un terme utilisé pour décrire plusieurs et brefs cessez-le-feu non officiels qui ont eu lieu pendant le temps de Noël et le Réveillon de Noël entre les troupes allemandes, britanniques et françaises dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale, et en particulier le jour de Noël 1914.

Du 6 au 12 septembre 1914, lors de la première bataille de la Marne, les Français et les Britanniques réussissent à forcer une retraite allemande au nord de la rivière Aisne, instituant les débuts d’un front statique à l’Ouest qui durera trois ans. Les soldats du front occidental sont épuisés et choqués par l’étendue des pertes humaines qu’ils ont subies depuis le mois d’août.

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Les troupes anglaises et allemandes se rencontrent

Au petit matin du 25 décembre, les Français et les Britanniques qui tenaient les tranchées autour de la ville belge d’Ypres entendirent des chants de Noël (Stille Nacht) venir des positions ennemies, puis découvrirent que des arbres de Noël étaient placés le long des tranchées allemandes. Lentement, des colonnes de soldats allemands sortirent de leurs tranchées et avancèrent jusqu’au milieu du no man’s land, où ils appelèrent les Britanniques à venir les rejoindre. Les deux camps se rencontrèrent au milieu d’un paysage dévasté par les obus, échangèrent des cadeaux, discutèrent et jouèrent même au football.

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Retour de Bohême #2

Suite de nos aventures en Bohême (voir le premier article De la Bohême à la République tchèque), je vais aujourd’hui vous conter une petite histoire (sombre) qui marqua l’Histoire avec un grand H de la République Tchèque. Trois éléments distincts sont acteurs de cette histoire.    (cliquez sur les images et photos pour agrandir)

un aperçu de Lidice en mai 1942

un aperçu de Lidice en mai 1942

Une histoire dans l’Histoire

Nous sommes à la fin de l’année 1938, à Lidice, petit village de 500 âmes, situé à une vingtaine de kilomètre au Nord-Ouest de Prague. Un de ses habitants, un certain František Saidl, assiste à un mariage dans le village, et à la suite d’un différend familial, tue accidentellement son fils. Quatre jours après le début de l’occupation de la Bohême et de la Moravie par l’armée allemande, Saidl est condamné à quatre ans de prison. En 1941, après avoir purgé les deux tiers de sa peine, il sollicite sa libération anticipée pour bonne conduite, ce qui lui est refusé … et qui ironiquement, nous le verrons, lui sauvera la vie.

Par ailleurs, mais à la même période, deux autres habitants de Lidice refusant l’occupation allemande, quittent le pays pour rejoindre l’Angleterre et s’engager auprès des alliés.

Enfin, et toujours sans aucun lien avec les deux évènements précédents, un quatrième homme écrit des lettres enflammées à sa maîtresse, se vantant mensongèrement d’exploits au sein de la Résistance contre les allemands.

Reinhard_HeydrichLe 27 mai 1942, les deux tchèques engagés auprès des alliés se font parachuter sur Prague et réalisent un attentat qui coûtera la vie au SS-Obergruppenfuhrer Reinhard Heydrich qui commande la région. La Gestapo, ayant eu connaissance des lettres écrites par le quatrième homme, rend le village de Lidice pour responsable de cet attentat et organise une expédition punitive alors que – rappelons-le – ces lettres n’ont absolument rien à voir avec l’attentat. Les 184 hommes du village, ainsi que plusieurs femmes et enfants, seront fusillés, les femmes et enfants restants seront envoyés aux camps de concentration de Chelmno et Ravensbrück.

Lidice_fusilles

Les fusillés de Lidice

Après le massacre et les déportations, les nazis firent en sorte d’éliminer toute trace de l’existence même du village de Lidice, qui fut d’abord incendié. Puis en quelques mois de travaux, le terrain fut nivelé à la dynamite, les pierres enlevées, l’étang comblé, la route et la rivière détournées, tandis que le cimetière fut vidé de ses morts. Contrairement à Oradour sur Glane qui subira un sort similaire deux ans plus tard, il ne reste strictement aucune trace de Lidice.

Lidice_Avant_Apres

Lidice avant … et après

Et c’est ainsi que, le 23 décembre 1942, ayant fini de purger sa peine, František Saidl, devenu le seul homme survivant de Lidice, sortit de prison et ne retrouva absolument plus rien de son village en y arrivant. Personne n’avait osé lui parler des évènements. Il resta sur place à errer et passa même le réveillon de Noël sur l’emplacement de son ancienne maison. Ses deux fils ont été fusillés, sa femme a finalement survécu à son internement au camp de concentration de Ravensbrück.

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Emplacement de l’ancien Lidice, aujourd’hui

En 1945, trois ans après le massacre, le gouvernement tchécoslovaque s’engagea lors des cérémonies de commémoration à reconstruire le village, mais sur un emplacement voisin du village initial. La première pierre fut posée en 1947, et la construction des premières maisons commença en mai 1948, grâce à l’aide de volontaires venu de toute la Tchécoslovaquie et la vie finit par y reprendre son cours en 1949. Le massacre eut un tel retentissement dans le monde que le nom de Lidice fut donné à des localités du Mexique, du Brésil ou des États-Unis, ainsi qu’à des nouveau-nés.

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Mémorial de Lidice

Le site de l’ancien village est devenu un mémorial, dont le monument le plus significatif est le « monument aux enfants victimes de la guerre », un ensemble statuaire de bronze tourné vers la vallée représentant les 82 enfants (42 filles et 40 garçons) qui furent asphyxiés dans les chambres à gaz de Chelmno.

Lidice_monumentA samedi prochain pour un nouvel épisode (moins triste !) en Bohême.

Lidice_timbres

Voici en complément, deux souvenirs philatéliques adressés par Jean-Claude (merci !), l’un sur Lidice et l’autre sur son « homologue » français Oradour sur Glane :

Lidice Oradour

Histoires de timbres : l’Arc de Triomphe

Ce timbre d’usage courant a la particularité d’avoir été commandité, dessiné et imprimé aux Etats-Unis par l’administration américaine. Ceci afin d’être utilisé après le débarquement de juin 1944.

Depuis le début de la guerre, le général De Gaulle rassemble autour de lui les forces françaises libres. Mais pour Roosevelt, le général n’est pas le représentant légitime d’un état qui possède encore une représentation nationale. De plus, Roosevelt est très méfiant à l’égard de ce militaire. Il se méfie du type de régime que celui-ci pourrait mettre en place à la Libération. En fait Roosevelt n’aime pas De Gaulle, et De Gaulle le lui rend bien. Si bien que pour les Etats-Unis le seul représentant reconnu est le gouvernement de Vichy. A défaut d’être idéal il est légal.

Seulement en 1942, suite au Débarquement américain en Afrique du Nord, Vichy rompt ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis. Désormais pour Roosevelt, la France n’est plus un pays ami occupé mais une nation alliée de l’ennemi. Les Américains mettent alors sur pied une administration militaire en charge des territoires occupés, qui doit veiller au retour d’une administration stable et à l’organisation d’élections libres. Suite et vidéo sur l’Adresse Musée de La Poste …

Le champagne de la Grande Guerre

Une bouteille de champagne 1914 vendue à Londres pour plus de 7.000€ !

TheDrinkBusiness.com et plusieurs journaux rapportent qu’une bouteille de Champagne Pol Roger 1914 a été vendue pour £ 5640, soit 7.213 € chez Bonhams, célèbre maison de vente aux enchères à Londres.

La Maison Pol Roger constitue l’une des dernières Grandes Maisons de Champagne à la fois familiale et indépendante. L’institution a su nouer de solides relations commerciales et des liens privilégiés avec le marché anglais qui reste à ce jour le plus important de la Maison parmi les 90 pays où ses vins sont distribués.

PolRoger_ChurchillConnu pour avoir été le breuvage préféré de Sir Winston Churchill, le produit de la vente ira à l’Imperial War Museum pour soutenir la remise en état de ses galeries sur la Première Guerre mondiale. «Je suis ravi que ce vin très spécial ait fait un très bon prix et que le produit de cette vente aille au bénéfice d’une telle noble cause», a déclaré le patron de Bonhams, Richard Harvey MW. La bouteille de champagne a été stockée dans les caves de Pol Roger 100 ans avant d’être transféré à Londres pour la vente.

Considéré comme l’un des meilleurs millésimes du 20ème siècle, les vendanges en 1914 n’ont pourtant quasiment pas eu lieu, les soldats allemands ayant envahi Épernay dès le début de la guerre. Tous les hommes valides ayant été appelés au combat, la récolte a été réalisée par les femmes, les enfants et les hommes qui étaient trop vieux ou trop malades pour être mobilisés.

PolRogerLe célèbre récoltant Maurice Pol Roger déclarera à l’époque que ce millésime a été « récolté au bruit des coups de feu, mais sera destiné à s’enivrer au son des trompettes »

Pol Roger craignant que les allemands renouvellent leur offensive dans la Marne, récoltera certains des raisins plus tôt que d’habitude, augmentant ainsi l’acidité du breuvage qui contribuera à sa longévité. Harvey MW, expert en vin chez Bonhams, décrit le vin comme «très riche mais encore sec, remarquablement frais et vivant pour un vin vieux de 100 ans. ». Le Champagne a été vendu à un collectionneur privé.

Et la capsule ?

Et la capsule me diront les collectionneurs ? Où est passée la capsule ? Pour le moment elle est toujours sur sa bouteille hôte, mais jusqu’à quand ? Il faut savoir en effet que si Pol Roger est une des maisons de Champagne les plus réputées, la cote des ses capsules anciennes est à la hauteur de cette réputation.

PolRoger_1906 PolRoger_1923Et si la capsule du millésime 1914 n’est pas la plus cotée (350€ seulement …) sa descendante de 1923 a une cote de … 3.700€ ! Mais vous avez très peu de chance de tomber sur une telle pièce. L’un des rares exemplaires de cette capsule était la propriété de Stéphane Primaut, un fondu de capsules. À Auménancourt, il en possède entre 100 et 200.000 au total. A la célèbre bourse du  Mesnil-sur-Oger, il en expose chaque année « au moins 7000 références ».

Les habitués ne pourront plus admirer la capsule du champagne Pol-Roger datant de 1923. Stéphane Primaut l’a vendue « il y a un petit moment déjà ». Son prix ? « Une dizaine de milliers d’euros », lâche-t-il du bout des lèvres.
Et pourquoi la capsule de 1923 est-elle la plus cotée ? Eh bien oui, c’est encore la faute à Sir Churchill qui acheta à l’époque l’ensemble de la cuvée, rendant ainsi ce millésime inaccessible …

Le dernier voyage … suite …

Suite à notre article du 28 octobre sur le dernier voyage de la Jeanne, Jean Claude nous adresse ce complément d’information :

Il faut savoir que la Jeanne (porte hélicoptère) est la sixième du nom. En remontant un peu dans le temps, voici des souvenirs des deux navires qui l’ont précédée (cliquer pour agrandir) :

 Le croiseur Cuirassé Jeanne d’Arc fut, à son époque, le plus grand et plus puissant de la marine française. Il fut lancé en 1902 du Chantier du Mourillon à Toulon. Son blindage de ceinture, de passerelles et tourelles était de 150 mm.Jeanne_CroiseurCuirasseLe croiseur cuirassé « Jeanne d’Arc » Carte postale ayant circulé le 09 août 1905

et le croiseur-école, sur lequel mon père a fait deux campagnes – extrêmement riches en escales, en 1936 et 1937 (par exemple 13 escales rien qu’aux Caraïbes). Ce navire a été en service de 1931 à 1964, participant entre autres aux blocus et combats de la Seconde Guerre mondiale.

Jeanne_CroiseurLegerLes « jeanne » qui les ont précédés étaient, je crois, à voiles, et je n’en ai pas d’images. Mais je cherche, et j’irai bientôt rue Cambronne, à Paris, chez mon marchand de cartes postales préféré.

Un grand merci Jean-Claude pour ces souvenirs : c’est comme cela que ce blog doit fonctionner, avec le plus d’interactivité possible et la participation de tous !
Alors, qui nous fournira des souvenirs, photos, documents ou informations sur les autres « Jeanne » ?? A vos plumes !

Attends-moi Papa !

Le 1er octobre 1940, le British Columbia Regiment (Duke of Connaught’s Own Rifles) défile dans la Huitième Rue de New Westminster, en Colombie-Britannique, les familles les regardant partir pour la guerre, le long du parcours. Au même moment où le photographe du Vancouver Daily Province, Claude Detloff, appuie sur le déclic, le petit Warren « Whitey » Bernard, cinq ans, lâche la main de sa mère pour aller rejoindre en courant son père, le soldat Jack Bernard.

AttendsMoiIntitulée Attends-moi, papa, la photo est l’un des plus célèbres clichés canadiens de la Seconde Guerre mondiale. Cette photo prise sur le vif allait symboliser les sacrifices consentis par les familles à l’effort de guerre. L’émission de ce timbre coïncide avec le dévoilement d’une statue dans cette ville, le 4 octobre, qui témoignera de cette extraordinaire photo.

Aujourd’hui, Warren « Whitey » Bernard, âgé de 79 ans, réside à Tofino, en Colombie-Britannique. Maintenant à la retraite, il a participé à la scène politique en tant que conseiller et maire de Tofino, après avoir exploité avec brio une entreprise pendant de nombreuses années. Son père a survécu à la guerre.

74 ans après cette histoire, Postes Canada immortalise encore une fois un moment historique, par l’émission d’un timbre illustrant le cliché, accentué de coquelicots.

AttendsMoi2

L’histoire derrière le cliché canadien est tout aussi remarquable que sa puissance durable en tant que symbole éloquent des sacrifices consentis par les familles pendant la Seconde Guerre mondiale.

Source : Postes Canada

La 1ere victoire Australienne

Australian Post a émis le 14 octobre dernier un ensemble de 2 timbres commémorant le centenaire de sa première victoire en mer pendant la Première Guerre mondiale.

Cette première victoire de l’Australie en mer pendant la Seconde Guerre mondiale, c’était aussi le premier engagement d’un navire de guerre de la jeune Marine royale australienne. La bataille des Cocos a eu lieu le 9 Novembre 1914, lorsque le croiseur léger australien HMAS Sydney a répondu à une attaque du croiseur léger allemand SMS Emden sur une station de communication au large des iles Cocos.

Australiaships

Le dernier voyage …

La Jeanne d’Arc (affectueusement surnommée la Jeanne) est un croiseur porte-hélicoptères français. Il fut construit par l’arsenal de Brest de 1959 à 1964. Mis à flot sous le nom provisoire de La Résolue, il reçut le nom de Jeanne d’Arc le 16 juillet 1964 au désarmement de son prédécesseur, le croiseur école Jeanne d’Arc. La Jeanne d’Arc est rentrée de son ultime mission le 27 mai 2010 et a été retirée du service le 7 juin 2010. La dernière cérémonie des couleurs a quant à elle eu lieu le 1er septembre 2010. Le bâtiment est ferraillé à partir d’octobre 2014. Il n’est pas remplacé.

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le timbre émis pour sa dernière sortie officielle en 2009

Après 50 ans de bons et loyaux services, la Jeanne s’en est donc allé pour son dernier voyage, de son port préféré Brest jusque Bassens, dans le golfe de la Gironde, pour y être démantelé. Notre ami Jean-Michel de PHILAPOSTEL Bretagne, l’a accompagné dans ce dernier voyage Suite sur son blog …

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souvenir marcophile pour la sortie du timbre des TAAF en 1979