Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #24

Pile_ou_faceVu dans le Bulletin Hebdomadaire des PTT du 21 avril 1898 :

Piles sèches et humides

L’Electrical World donne la définition humoristique suivante des piles : la pile sèche est ainsi appelée parce qu’elle est toujours mouillée à l’intérieur, tandis que les piles humides sont souvent complètement sèches.

Pile ? … ou Face ? Vous avez compris ? Moi pas …

Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #23

Le Bulletin Hebdomadaire des PTT du 14 avril 1898 se penche sur les nouvelles technologies :

Télégraphie optique au moyen de ballons

On sait qu’en optique ce sont les obstacles naturels du sol qui gênent les communications, et que, dès qu’on peut parvenir à une certaine hauteur, celles-ci deviennent faciles.On a pensé à employer les ballons captifs, mais ils ne peuvent s’élever par tous les temps. L’innovation de M. Stuart consiste à se servir de ballons qui n’ont pas besoin d’être montés par un aéronaute. Ces ballons captifs, qui ne peuvent avoir que 40 centimètres de diamètre, emportent un certain nombre de lampes auxquelles le courant est envoyé du sol, ce qui donne le moyen de produire des éclats lumineux de durée variable, et de communiquer à 150 ou 180 kilomètres.

Et dire qu’aujourd’hui on prévoit de tels ballons captifs pour nos échanges Internet !

Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #22

InondationEt cette fois vous allez voir que malheureusement cette information n’est pas si décalée que cela … Le Bulletin hebdomadaire des PTT du 07 avril 1898 communique :

Gratifications et secours au personnel des régions inondées

On se rappelle qu’au cours de l’année dernière, de fortes inondations se sont produites dans le sud-est, le sud et le midi de la France. L’Administration […] vient d’accorder des gratifications aux agents qui s’étaient fait remarquer par leur courage et leur dévouement. Lire la suite

Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #21

Relevées dans la rubrique « Mouvements de personnel » du Bulletin hebdomadaire des PTT, année 1898, ces quelques perles :

– Mme Veuve Patron, receveuse à Saint Sylvain (Calvados), 1.600 fr., est appelée à Saint Pierre sur Dives (Calvados). Elle a fait le tour de tous les saints patrons ? 😉

  

– M. Mangematin, […], est appelé à Espelette (Basses-Pyrénées). Un petit piment pour le stimuler ? Il dormait au bureau le matin ?

Orange.

– M. Cartier, receveur à Paris (Bureau 42), est appelé à Orange (Vaucluse). Très ambitieux, le quartier ne lui suffisait plus : il voulait le fruit entier !

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– M. Robinet, receveur à Paris, traitement élevé de 4.500 à 5.000 fr, par suite de l’élévation de la 3è classe à la 2è classe. Ce n’est pas à cause de l’élévation du niveau de l’eau ?

 

Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #20

Le Bulletin hebdomadaire des PTT du 7 avril 1898 nous fait part de cette avancée du Droit des femmes :

Propriété des traitements des dames-employées

Le Tribunal de Nantes vient de rendre un jugement très intéressant pour le personnel féminin de l’Administration, et, en général, pour toutes les dames-employées.

Parce jugement, il a refusé de reconnaitre au mari d’une employée le droit de toucher le traitement de celle-ci, en qualité de chef de la communauté.

Heureusement le Droit des femmes a avancé en un siècle …

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Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #19

Le Bulletin Hebdomadaire des PTT du 31 mars 1898 fait le point sur les congés de maladie et l’avancement, en des termes qui font sourire aujourd’hui :

Nous avons dit que M. le Sous-Secrétaire d’Etat avait décidé que la durée des congés de maladie ne serait plus déduite de l’ancienneté de traitement, lors des propositions pour l’avancement de classe. On nous fait remarquer que cette décision, prise évidemment dans l’intérêt des agents qu’une maladie réelle empêche d’assurer leur service, pouvait avoir en même temps pour effet d‘encourager les paresseux. On nous cite même l’exemple de bureaux où les congés ordinaires étant très difficiles à obtenir, les … malins les remplacent par des congés de maladie pris à date fixe, quelquefois annoncée à l’avance.

Il appartient aux chefs de service de remédier à cet inconvénient qui n’avait pas échappé à l’Administration.

En effet, la circulaire du 15 mars 1898, leur recommande, au cas où ils auraient des raisons de suspecter la bonne foi et le zèle de certains agents qui leur paraitrait abuser des congés de maladie, d’en aviser l’Administration par rapport spécial et de proposer telle mesure qu’ils jugeraient utile.

Comme dirait Molière : Ah! qu’en termes galants ces choses-là sont mises !

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Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #18

Voici une question posée au Bulletin Hebdomadaire des PTT le 24 mars 1898 dans sa rubrique « Consultations » :

N°42 – Comment doit-on taxer l’expression « Loir-et-Cher » employée pour désigner un journal ? D’après la Circulaire n°306 du 4 juin 1896, les noms géographiques qui ne s’appliquent pas à des châteaux, hôtels, fermes ou villas, semblent devoir compter pour autant de mots qu’ils en contiennent.

mots

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A l’heure du langage SMS cette question nous parait forcément absurde. Tel n’était pas le cas à l’époque où chaque mot comptait dans le tarif d’un télégramme. Voici donc la réponse, qui nous apparaitra comme forcément décalée également :

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Dans le cas dont il s’agit, l’expression « Loir-et-Cher » conserve absolument son caractère géographique. En réalité, quand on dit « Journal de Loir-et-Cher », cela signifie bien Journal du département de « Loir-et-Cher », par conséquent « Loir-et-Cher » doit compter pour un seul mot.

Voila qui est dit, et bien dit ! Sinon, on pourrait peut-être taxer à la lettre et non au mot ? C’est le Var et l’Ain qui seraient satisfaits ! (Bon, d’accord, pas pareil pour la Meurthe et Moselle …) 😉

telegramme

Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #17

Le 24 mars 1898, le Bulletin Hebdomadaire des PTT se penchait avec force détails sur l’usure naturelle du Tampon Morse et le moyen de s’en prémunir …

Le Tampon Morse

« On sait que, après un certain temps d’usage, le tampon encreur de l’appareil Morse s’encrasse, ne se laisse plus pénétrer par l’encre oléique, si bien que celle-ci s’écoule, par la molette, sur le papier-bande où elle forme des tâches qui s’écrasent lors du passage de la bande entre les cylindres entraineurs ; dans ce cas, l’impression et mauvaise, et, dans les petits bureaux, la receveuse cherche vainement à améliorer l’état du tampon. » (Ndlr : est-ce à dire que les receveurs étaient exclusivement féminins dans les petits bureaux … ou que les receveurs hommes se satisfaisaient de mauvaise impression ? 😉 )

Morse2Le Bulletin poursuit : « Rappelons qu’il existe deux sortes de tampons Morse, l’ancien et le nouveau modèle ; dans l’ancien, le tampon est composé de couches de draps superposées qui s’encrassent et qu’il est difficile de remplacer : pour rendre au drap son pouvoir d’absorption de l’encre oléique, il faut laisser tremper le tampon, pendant quelques jours, dans du pétrole.

Depuis plusieurs années, l’Administration fournit le tampon Morse nouveau modèle dont la face antérieure se dévisse sans difficulté ; on place entre les joues une rondelle en feutre, et quand celle-ci est hors d’usage, on la remplace par une rondelle neuve […].

Nous rendrons dons service à nos lecteurs en leur signalant que, pour obtenir une lisibilité parfaite, la rondelle en feutre doit être changée au moins tous les trois mois. […] Le prix de cette rondelle n’est que de quatre centimes, et nous croyons savoir que l’Administration est disposée à donner satisfaction aux demandes de cet objet qui lui seront adressées, à raison de 5 rondelles par récepteur Morse en service et par an. »

Morse

Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #16

Le 3 mars 1898, le Bulletin hebdomadaire des PTT nous propose cette étude sur « Les lignes télégraphiques en rivière » :

« Le titre doit paraître étrange, mais va s’expliquer facilement. Il s’en faut que la pose des lignes télégraphiques aériennes soit toujours facile en dépit de son apparente simplicité, dans les pays neufs où la population est exubérante et où les fils ne seraient pas toujours respectés par les habitants.

Souvent ceux-ci, sans mauvaise intention, couperont les fils pour leur usage personnel, persuadés qu’ils sont qu’ils ne servent pas : comme le vieil indien dont on nous racontait l’histoire, ils n’ont jamais vu passer une dépêche, c’est donc qu’il n’en passe point. […]
C’est pourquoi l’on a songé à immerger des câbles dans les rivières : ils sont cachés et à l’abri de mainte attaque. […] on rencontre sans doute quelques difficultés dans le bon entretien du câble, mais la tentative est intéressante, et mérite de susciter des imitations. »

Cette étude m’inspire deux réflexions ou plutôt deux questions :
– la première pour Olivier : serions-nous (re)devenu un « pays neuf » ? 😉
– la seconde à destination du Bulletin des PTT : nous auraient-ils cru si nous leur avions annoncé qu’un siècle plus tard, 250 câbles d’un total d’un million de kilomètres, reposeraient au fond des océans en reliant en de multiples points les cinq continents ?

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Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #15

Relevées dans la rubrique « Mouvements de personnel » du Bulletin hebdomadaire des PTT, année 1898, ces quelques perles :

– Mlle Barrière, aide et fille de la receveuse de Cocumont (Lot-et-Garonne), est nommée receveuse au même bureau, traitement 1.000 Fr. Qui a dit qu’il y avait eu piston ? Il a suffit de lever les barrières de la règlementation, c’est tout ! 😉

– M. Leloup, receveur à Concy le Château (Aisne), est appelé à Lyons la Forêt (Eure). Un retour aux sources en quelque sorte !

– Mme Cayou, receveuse à Salers (Cantal), est appelée à Le Puy (Haute Loire). Quelques gravillons dans les lentilles ?

– M. Perrier, commis principal à Annecy (Direction) est appelé à Vittel (Vosges). De quoi mettre un peu de piquant dans cette eau plate !Bulles_Frise– Mlle Cleuet, receveuse à Barlin (Pas de Calais) est appelée à la Recousse (Pas de Calais). Appelée … à la rescousse ?

– M. Quatre, commis à Paris (Bureau 25), est appelé à Troyes (Aube). Comme dirait Raymond Devos : « Où et Quand ? »

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Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #14

Dans cette même chronique #12 du 10 août dernier, le Bulletin hebdomadaire des PTT envisageait, après une très sérieuse étude, la possibilité de faire figurer sur les cachets d’oblitération, l‘indication de l’heure de la levée du courrier.

Dans le numéro du 24 mars 1898, pas moins de trois pages sont à nouveau consacrées à ce sujet, avec en partie cette déclaration :

« Dans un précédent article, nous faisions remarquer que l’indication de l’heure de la levée dans les timbres à date, nécessiterait 3 blocs : heure, minutes, initiale m ou s (matin ou soir). En fait, il serait facile de supprimer cette dernière indication : il suffirait de compter les heures de 1 à 24« .  Bon sang, mais c’est bien sûr !

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En fait, ce qui nous apparait aujourd’hui comme désuet voire futile, était une vraie question en 1898 ! C’est Laplace qui, en 1798 (soit 100 ans avant l’époque), adopta dans son Système du Monde, la division du jour en 10 heures, et la mit en application peu de temps après en France. Cette division fut ensuite adoptée dans beaucoup de pays à travers le Monde. Elle fut abandonnée avec le Congrès International de Paris en 1900, qui valida la notation des heures de 1 à 24 … mais avec une division de l’heure en 100 grades ! Ce n’est que plus tard encore qu’une heure sera finalement divisée en 60 minutes.

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Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #13

Voici une révolution de la Poste, révélée par le Bulletin hebdomadaire des PTT du 3 mars 1898 :

Distribution mécanique des lettres aux étages
On a inauguré récemment, en Suisse, un système de distribution hydro-électrique qui, s’il pouvait être appliqué en France, serait certainement bien accueilli, aussi bien par les locataires que par les concierges.
Le facteur dépose les correspondances dans une petite boite qui contient autant de compartiments que la maison a d’étages. Par leur poids, les correspondances abaissent un contact électrique qui ferme le circuit et fait ainsi tinter une sonnerie à l’étage auquel ces correspondances sont destinées. En même temps, le courant a pour effet d’ouvrir le robinet d’un réservoir rempli d’eau, et celle-ci en s’écoulant produit, par un mécanisme très simple, l’ascension de la boîte. Cette dernière, arrivée au point voulu, déverse les correspondances, et redescend ensuite automatiquement.

Vous avez tout compris ? Non ? c’est pourtant simple ! Je vous aide en vous expliquant ce mécanisme en images (relisez le texte en les regardant)  :

enveloppe fleche Boite_compartiments
Boite à compartiments pour un immeuble de 12 étages (ça va jusque la ?)

Balance circuit_electrique sonnerie
Bon … J’avoue … Là ça se complique un peu !!

Robinet      reservoir
… Et enfin, quand le réservoir est plein …..

…  ça déborde !!         smiley           debordement

Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #12

Un nouvel article du Bulletin hebdomadaire des PTT (n°9 du 3 mars 1898) nous permet d’apprécier les évolutions de La Poste depuis un siècle :

Le timbre à date – Indication de l’heure des levées
Le public se plaint, à raison, de ce que les chiffres, qu’il lit dans nos timbres, quand ils sont lisibles, ne lui apprennent absolument rien ; s’il veut en connaitre la signification, il est obligé de se rendre au bureau de Poste et de se faire expliquer que, par exemple, la 2ème levée comprend toutes les lettres jetées à la boite de 7h à 10 heures du matin […].
Timbre_a_date_type84      Source de l’image : http://marcophilie.org
Le timbre à date utilisé à l’époque est le type 84, utilisé de 1884 à 1901. Il comporte dans la couronne extérieure les noms de la ville et du département, et dans le rond central le numéro de la levée (ici la 2ème de la journée), et la date complète (ici 24 janvier 1885).

Dans une action en justice, où nos timbres font foi, les juges se trouvent souvent dans la nécessité de faire prendre des renseignements afin de savoir si une lettre a été déposée en temps utile, ou si elle est parvenue tardivement entre les mains du destinataire.
Le remède à cette situation est très simple : il suffirait de remplacer le numéro de la levée par l’heure à laquelle elle est faite. […] Dans les plus grands bureaux, il n’y a que quinze à vingt levées par jour […]
Nous sommes convaincus que cette réforme ne rencontrerait aucune difficulté d’application et qu’elle serait très appréciée du public […].
Timbre_a_date_typeA2b  Type A2b : l’heure de la levée est indiqué (9h S comme soir)

Ndlr (Notes (et questions) de la rédaction) :
– Ce nouveau timbre à date a bien vu le jour en 1901 (voir ci-dessus)
– et bien d’autres ensuite (voir le site marcophilie.org)
– Les remarques du Bulletin sont-elles d’actualité aujourd’hui, alors que les timbres à date ne mentionnent plus désormais ni la ville, ni le département, … ni l’heure de la levée !

Hier, le site Philapostel Bretagne a été visité par des internautes d’Algérie, d’Allemagne, et d’Ukraine : bienvenue à eux !

Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #11

Repérée dans la rubrique « Consultations » du Bulletin hebdomadaire des PTT du 24 février 1898, cette question d’un receveur des Postes et la réponse en forme de démonstration mathématique du Bulletin :

N°27 : Peut-on envoyer comme échantillon un livre de messe avec fermoir et coins d’or ou d’argent, ou un porte-cartes avec coins et initiales d’or ou d’argent ?
L’article 29 du Décret du 25 novembre 1893 exclut de la catégorie des échantillons, les matières d’or et d’argent, les bijoux et objets précieux.
D’autre part, les seules exceptions admises sont énumérées dans l’article 25 du même arrêté ; ce sont : les broderies ou passementeries dites d’or ou d’argent, dont la partie principale est composée d’une chaîne en soie ou en coton ; les bijoux faux, y compris les bijoux dorés ou argentés ou plaqués d’or ou d’argent.
Bien que l’application stricte des prescriptions sus-rappelées paraisse très rigide dans ce cas, on ne saurait méconnaitre que les objets ci-dessus désignés tombent sous l’application des dispositions de l’arrêté précité.
A notre avis, on ne doit pas les accepter comme échantillons ; ils ne peuvent être admis dans le service qu’à titre de boites de valeurs déclarées.

CQFD !
Aujourd’hui on pourrait avoir tout simplement comme réponse à cette question : NON !!
… Heu … Vous reprendrez bien un échantillon d’hostie et de vin de messe ?  😉

question1     mot_le_plus_long

Les insolites de la collection #11

Savez-vous ce qu’est un puxidiphtéraniepcéophile ? Il va vous falloir un bon bout de temps pour le lire correctement, encore plus longtemps pour le mémoriser. À moins que vous ne fassiez comme moi : passer « par-dessus »…

Mais je vous dis ce que c’est : c’est un collectionneur de photos de boîtes aux lettres ! Eh oui, il faut de tout pour faire un monde de collectionneurs … Et puis nous en connaissons au moins un à Philapostel Bretagne, n’est-ce pas Gérard ?

Alors si cela vous dit, regardez ce diaporama : il en contient de beaux exemplaires … avec en prime la voix de Bourvil !

Et, si pendant nos vacances nous photographions de drôles de boites aux lettres ? Elles pourraient illustrer des prochains articles, et pourquoi pas : les plus originales pourraient être exposées ?

 Marcel

Bon, d’accord, moi aussi j’ai été puxidiphtérie….phile pendant quelques semaines, en octobre 2011. Il faut dire qu’en Nouvelle Calédonie, et particulièrement sur la côte Est du « Caillou », la confection de sa boîte à lettres est un sport national et je n’ai pu que les admirer ! En voici donc quelques exemplaires des plus remarquables :

Oui, vous avez bien vu : les deux dernières sont bien un micro-ondes et un moteur de bateau ! Bien sûr, toutes ces boites sont homologuées par l’OPT (Office des Postes et Télécommunications) … 😉

                                                      Sylvain