Le 3 mars 1898, le Bulletin hebdomadaire des PTT nous propose cette étude sur « Les lignes télégraphiques en rivière » :
« Le titre doit paraître étrange, mais va s’expliquer facilement. Il s’en faut que la pose des lignes télégraphiques aériennes soit toujours facile en dépit de son apparente simplicité, dans les pays neufs où la population est exubérante et où les fils ne seraient pas toujours respectés par les habitants.
Souvent ceux-ci, sans mauvaise intention, couperont les fils pour leur usage personnel, persuadés qu’ils sont qu’ils ne servent pas : comme le vieil indien dont on nous racontait l’histoire, ils n’ont jamais vu passer une dépêche, c’est donc qu’il n’en passe point. […]
C’est pourquoi l’on a songé à immerger des câbles dans les rivières : ils sont cachés et à l’abri de mainte attaque. […] on rencontre sans doute quelques difficultés dans le bon entretien du câble, mais la tentative est intéressante, et mérite de susciter des imitations. »
Cette étude m’inspire deux réflexions ou plutôt deux questions :
– la première : serions-nous (re)devenu un « pays neuf » ? 😉
– la seconde à destination du Bulletin des PTT : nous auraient-ils cru si nous leur avions annoncé qu’un siècle plus tard, 250 câbles d’un total d’un million de kilomètres, reposeraient au fond des océans en reliant en de multiples points les cinq continents ?









































« Il y a vingt procédés différents pour ouvrir une enveloppe. Si elle est fermée par la légère couche de gomme que vous savez, on a le choix entre deux systèmes : dans le cas où le papier se trouve dur et résistant, on fait glisser avec précaution une lame mince et non coupante entre les deux parties de la feuille collées l’une à l’autre, et il suffit d’un peu de dextérité pour les séparer sans déchirures ; dans le cas où le papier serait mince et susceptible de craquer, on le soumet quelques instants à la vapeur d’un récipient quelconque rempli d’eau bouillante ; la chaleur et l’humidité ramollissent la gomme. Le truc est primitif et à la portée de tout le monde. Il n’y a pas de domestique de bonne maison qui ne puisse l’appliquer à la correspondance de ses maîtres, et les employés de la poste peuvent aussi bien s’en servir.