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Timbre de Perse officiel (Iran) n° 178 chez Y&T
Notes : timbre provisoire officiel dit "Muzzaffar ad-din Shah n° 1319"
Créateur et graveur : directeur des postes en place en Perse
Vente au public du : à partir de 1902 Valeur faciale : 2 kran Taille : ? Dentelure : non dentelé Quantité : ? Couleur : vert-rouge à vert foncé, surcharge noire Imprimé en typographie Affranchissement : lettre usuelle
DES HISTOIRES DE TIMBRES-POSTE
De la Perse à la Belgique Sur cette histoire j’ai peu d’éléments à fournir malgré mes recherches, que je veux toujours précises et assidues, aussi pour l’heure je vous renseigne sur ce que je connais et espère trouver d’autres preuves dans le futur. Comme il s’agit d’un truand philatélique il a toute sa place dans mon site.
1) CONTEXTE
Nous sommes en 1902, et comme dans beaucoup d’endroits à cette époque, lorsque les timbres viennent à manquer et devant les difficultés d’approvisionnement, les autorités permettaient la fabrication de timbres mais à titre provisoire.
Notre biographie commence en Perse (actuellement l’Iran) dans la ville de Meshed ou Mashhad, et se termine en Belgique, lieu de la contrefaçon.
A titre d’information : En langue arabe perse Castaigne s’écrit Kastyn. Depuis 1868, la Perse (aujoud’hui l’Iran) émet des timbres et ses oblitérations commencèrent dès le début du 19ème siècle.
2) VICTOR CASTAIGNE EN PERSE Monsieur Victor Castaigne dirige la poste de cette ville importante de Meshed et le territoire dont il a la responsabilité se trouve en pénurie de timbre. Bien sur il fabrique ses propres timbres comme le lui autorise la Poste sous certaines conditions. Etant un très bon dessinateur, peut-être même un peu fier de son savoir, il réalise une matrice sur laquelle il inscrit au centre du timbre les initiales de son nom VC.
D’ailleurs la série de ses timbres s’appellent « Les VC de Perse ». Ils possèdent cette particularité en Perse ; ils portent tous la signature colorisée à l'encre rouge de Victor Castaigne.
Ces photos prouvent toutes les difficultés pour acheminer le courrier et le transport des timbres-postes par voie routière. Cela peut expliquer pourquoi M. Victor Castaigne dans l'urgence élabora ses propres timbres
Ci-dessus : Dans un relais de poste, des chevaux attendent leur maître pour transporter le courrier.
Ci-dessous : Un petit camion remplit au delà de ses limites transporte sur des routes dangereuses un chargement de plis et colis. Sur l'avant une inscription en arabe démontrant son appartenance aux postes de Perse.
Ce directeur de poste gère d’un bout à l’autre sa fabrication et toutes les mesures sont prises pour éviter la spéculation, en effet le préposé aux postes collait lui-même le timbre sur l’enveloppe et l'acheteur avait interdiction de le manipuler.
Des facteurs s'apprêtent à distribuer le courrier dans villes et villages.
Si nous restons dans cette logique normalement sur le marché philatélique on ne doit le trouver qu’oblitéré.
Jusque là aucun problème, tout se passe selon la réglementation postale en vigueur, à ceci près que notre personnage se passa de l’aval du gouvernement en place et de la poste centrale de Téhéran.
Leurs ventes débutèrent le 7 mars 1902 et ils circulèrent à Mahad (autre forme de Mashhad) et dans quelques villes aux alentours (surtout Quchan) pendant deux mois. On estime à 2 000 exemplaires maximum le nombre de timbre vendu.
Devant cette initiative, on peut supposer que Monsieur Victor Castaigne fut prié de renter chez lui au plus vite. En effet il quitta la Perse le 28 novembre 1902.
3) VICTOR CASTAIGNE EN BELGIQUE
On se sait comment, mais notre opportuniste emporta avec lui sa matrice et quelques autres ustensiles postaux en Belgique. De là, sur du papier et de l’encre légèrement différents, il reprit sa fabrication mais cette fois-ci en timbres neufs et il les écoula sur le marché philatélique. Il en réalisa aussi quelques uns avec un faux cachet.
S’il se montra pointilleux en Perse, dans son propre pays ses scrupules disparurent vite pour son profit. Maintenant beaucoup pensent que son acte était prémédité, car à cette époque, les collectionneurs enrichissaient assez facilement les vendeurs de timbres. Je n'ai trouvé aucun récit condamnant Victor Castaigne.
Faits tiré des livres : " The stamps of Iran" par Farahbakhsh P. Chelkowski, “Stamps of Blood," Photos : site officiel de la poste d'Iran
4) TIMBRES ET ENVELOPPES
Ces timbres ne portent normalement aucune numérotation, même si certains catalogues les répertorient.
Cette nomenclature se rapporte uniquement aux timbres émis en Perse. Soit une série de 7 timbres provisoires.
RR = très très rare RRR = extrêmement rare ch = chahi iranien K = kran iranien
- Le 5 ch
- violet
- neuf RR - oblitéré RR - pas de centre inversé
- le 1 ch
- noir
- neuf RR - oblitéré RR - existe avec centre inversé RRR
Vous pouvez le voir sur une enveloppe
- Le 5 ch
- noir
- neuf RR - oblitéré RR - existe avec centre inversé RRR
- Le 2 ch
- noir ou gris
- neuf RR - oblitéré RR - pas de centre inversé.
- Le 12 ch
- bleu
- neuf RR - oblitéré RR - exite avec centre inversé RRR
image en attente
- Le 3 ch
- noir ou gris
- neuf RR - oblitéré RR - pas de centre inversé
image en attente
- Le 1 K
- rouge
- neuf RRR - oblitéré RR - pas de centre inversé
Images prises sur sites de vente aux enchères des Etats-Unis comme : cherrystoneauctions.com
5) CONCLUSION
Mon sentiment dans cette affaire concerne la vente de ces faux timbres. En effet, les faux de Fournier, les faux de Pons (émission de Bordeaux) etc… normalement ne possèdent aucune valeur intrinsèque, alors pourquoi dans ce cas précis leur attribut-on plus de valeur qu’aux vrais timbres ? Comment peut-on valoriser de faux timbres ?
6) PHOTOGRAPHIES SUPPLEMENTAIRES
Cette photo représente peut-être la poste de Téhéran (à confirmer, si vous avez des éléments je suis preneur. Merci).
Vue de Meshed
Pour terminer une ancienne route construite par Darius le Perse pour sa poste (voir ma page Angaréion )
C'est un très bon site. Qui de vous a déjà entendu de la valeur facial Skaby? Elle a éventuellement été utilisée en Azerbaïdjan.
Cordialement,
HZ
Dim. 27 Avr. 2014
Commentaire de VC Junior
Je me souviens avoir vu ces timbres quand j'étais jeune; ils ont été vendus pour une croute de pain, parce qu'ils n'étaient pas oblitérés. Personne ne savait qu'il s'agissait de faux.
Mer. 19 Mar. 2014
Commentaire de Gabray 31
Voilà un article fort intéressant :
j'ai eu du plaisir à lire et à découvrir,
car j'avoue ne pas connaitre beaucoup ce domaine !
Merci pour ce bon partage ... Cordiales amitiés & à +