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Timbre France n° 1018 chez Y&T
Note : Départ d'un ballon postale à Paris en 1870 - Journée du timbre 1955
Créateur et graveur : Raoul Serres
Vente au public du 21 mars au 9 juillet 1955 Valeur faciale : 12F + surtaxe de 3F pour la Croix-Rouge Taille : 36 x 21,45 Dentelure : 13 Quantité : 50 timbres par feuille Couleur : brun-rouge, olive et bleu Imprimé en taille douce Affranchissement : carte postale usuelle
DES HISTOIRES DE TIMBRES-POSTE
Le Ville-d’Orléans
1) Contexte
Les hommes se préparent pour se défendre (Illustrated London News, 1er Octobre 1870). Notre réputation en Angleterre "on note écrit sur la bâtisse du fond "Marchand de Vin"
En 1870, à aucun moment, la population pensait à une défaite de l’armée française dans le nord-est de La France. Dans la précipitation, à Paris, le gouvernement engage un colossal effort de travaux de défense et réalise, en peu de temps, une capitale imprenable. En septembre Paris, isolé du monde est encerclé par 400 000 prussiens.
Pour sortir de l’isolement quelques hommes résolus, pensèrent à se servir de la seule voie possible l’air, et d’employer des ballons ou charlière pour envoyer des nouvelles de la ville.
Le premier ballon « le Neptune » s’éleva de la ville, place St Pierre à Montmartre, à 8h du matin, un autre « le Lavoisier » emporta 125 Kg de dépêches et de lettres écrites sur papier mince. Les courriers devaient peser moins de 2g et 3g pour les cartes postales. Au total, 75 ballons partirent durant le fameux siège de Paris.
2) « Le Ville-d’Orléans »
Ce ballon (3) s’éleva le 24 novembre 1870 à 23h45, devant la Gare du Nord, emportant avec lui, 250Kg de dépêches et 6 pigeons voyageurs.
M. ROLIER
Les aéronautes, un ingénieur du nom de Rolier et un franc- tireur comme passager nommé Bézien devaient se diriger vers Tours. Bientôt, l’aérostat atteignit une hauteur de 2000 m, mais les vents changèrent et ils convergèrent vers le nord, puis un épais brouillard les empêchèrent de connaître leur véritable destination. A un moment, ils crurent entendre un bruit qui ressemblait à des locomotives ; ils pensèrent être au-dessus d’une grande cité, mais quand le soleil apparu, ils planaient au-dessus de la mer. Cependant le ballon descendait et ne tardait pas à effleurer le sommet des vagues, menaçant d’engloutir nos passagers. Notre ingénieur, d’un sang froid et d’un courage peu ordinaire, se décida alors à abandonner une partie de ses sacs et il coupa la corde, qui retenait un sac de dépêches de 125 Kg. (1)
Le ballon en 10mm remonta à une altitude de 5 200 m et se dirigeait toujours poussé par le vent vers l’est. A nouveau d’épais brouillards entourèrent l’aérostat et, durant plusieurs heures les affres de l’angoisse envahissent nos voyageurs complètement perdus en plein ciel et transis par le froid.
Impossible d’entrevoir leur position et dans cette brume épaisse, leur charlière (3) recommence à descendre, leur vision ne va pas au-delà de un mètre. Tout à coup, la cime d’un sapin se dessine au dessous de la nacelle, pas de choix possible, dès que le ballon touchera le sol, il faudra sauter avant que ce dernier ne remonte.
Timbre République Française n° 45 chez Y&T
Note : Poste aérienne émis pour le centenaire de la Poste par ballons montés.
Créateur et graveur : Pierre Béquet
Vente au public du 18 janvier au 17 décembre 1971 Valeur faciale : 0,95F Taille : 21,45 x 36 Dentelure : 13 Quantité : 50 timbres par feuille Couleur : orange, bleu, gris et outremer Imprimé en taille douce Affranchissement : ?
3) Perdus dans la neige
Rolier se jette à terre, mais Bezien se blesse à la main, s’embarrasse dans les cordages de l’ancre et se trouve tenu par la jambe. Le ballon remonte, son compagnon voit le danger, aussitôt et malgré sa fatigue il se cramponne au guiderope (4), ralentissant l’ascension et laissant ainsi du temps à l’infortuné de se dégager. Tous deux roulent dans la neige qui amortit leur chute. Leur aéronef repart emportant tout avec lui, pigeons, instruments dépêches et vivre. Il est 2h20. Ils marchent dans 60 cm de neige avant de découvrir une cabane abandonnée où ils s’endormirent. A 6h00 ils affrontent de nouveau la neige, ils s’affaiblissent, aucune trace humaines à perte de vue. Tous deux pensent mourir en cet endroit sans accomplir leur mission. Puis à force de persévérance, ils aperçoivent enfin des traces de traineau et les fers d’un cheval. Rassemblant leurs dernières forces, et leur dernier espoir, ils marchèrent de nouveau et en fin de journée, ils trouvèrent une nouvelle cabane, cette fois-ci habitée. Ils reprirent de la vigueur après un bon repas offert. Mais impossible de se comprendre (sauf pour demander à manger, ce doit être un signe commun à tous les peuples que de balancer d’avant en arrière sa main devant la bouche). Rolier les avait salués à la russe, ils avaient répondu poliment, mais pas de véritable contact. Les voyageurs avaient beau répéter « France, ballon, Paris », les paysans les regardaient, ahuris en ne comprenant absolument rien. Puis Rolier saisit une boite d’allumette et lut avec étonnement ces mots :
"Nitidals taends tickler Il sund Christiania"
Pendant ce temps, un des paysans avaient trouvé une botte de l’aéronaute et en cherchait la marque, il lisait :
"T…. fournisseur de l’impératrice, Paris Il s’écria : « Parisss ! Parisss ! vo French, French »"
4) Le retour
Ainsi nos aéronautes se trouvaient en Norvège. Pensant à leur mission, ils sortirent et saisissant les rênes d’un traineau ils pointèrent leurs bras en disant « Christiania, Christiania ». (2) Les paysans comprirent et ils les guidèrent jusqu’à un hameau à deux heures de marche, de là ils se rendirent à la capitale éloignée d’environs 300km.
Leur voyage fut une traversée triomphale, à travers cette partie de la Norvège, où les péripéties de leur voyage furent immédiatement connues. A Kongsberg, où ils trouvèrent le télégraphe dans une poste, ce qui leur permit d’envoyer une dépêche au consul de France de Christiania, ils furent l’objet d’une ovation étonnante. Ils traversèrent le pont de la ville au milieu d’une double haie de drapeaux français et norvégiens, confectionné à la hâte par les dames de la ville, qui avaient acheté tout ce qu’elles avaient pu trouver d’étoffes blanche, rouge et bleue, salués par des vivats sonores de « Vive la France ».
Ce fut la même chose à Hongsund, première station du chemin de fer. Arrivés à Christiania, ils furent traités avec tous les égards dus à leur courage par les notabilités de la ville, et eurent la joie de recevoir leur ballon et tout ce qu’il contenait. L’aérostat avait été retrouvé au mont Lid, à plus de 100km de l’endroit où ils étaient tombés.
Ils pouvaient maintenant terminer leur mission en rapportant le courrier. Ils passèrent de la Norvège, au Danemark, en Belgique, de là ils rejoignirent l’Angleterre pour arriver enfin à Tours en France. A leur arrivée le gouverneur de Tours recevait les dépêches dont une « réglait une sortie de l’armée de Paris, pour opérer une jonction avec l’armée de la Loire ». Message combien important à cette époque.
Petites notes :
(1) Le sac délesté dans la mer fut récupéré par un navire dont la position ne lui permettait pas de secourir ces naufragés de l’air. L’agent consulaire de Mandal (Norge, inscription du pays sur les timbres) le renvoya en France.
(2) Christiania s’appelle maintenant Oslo capitale de la Norvège, il ne s’agit pas de la ville du Danemark.
(3) Le ballon utilisé dans cette histoire est à gaz appelé aussi charlière, ou aérostat (Voir à TYPOLOGIE). On peut le supposer car dans une partie de son récit il dit « avoir tiré sur la corde de la soupape ».
(4) Le guiderope est un long cordage qu’on laisse traîner sur le sol depuis la nacelle d'un ballon pour freiner, horizontalement et verticalement, le ballon lors de sa descente ou pour lui permettre de conserver une altitude relativement constante (Wiktionary)
La partie blanche est la reproduction textuelle prise dans le livre le "Timbre-Poste" de Juin 1907
Timbre République Française n° 313 chez Y&T Notes : Pilâtre de Rozier et le marquis d'Arlandes effectuèrent la 1ère ascension en ballon en 1783, elle dura 25 mm.
Créateur : Claude Kieffer Graveur : Jules Piel
Vente au public du 4 juin 1936 au 23 septembre 1937 Valeur faciale : 75 c. Taille : 36 x 21,45 Dentelure : 13 Quantité : 50 timbres par feuille Couleur : bleu-vert Imprimé en taille douce Affranchissement : ?
5) Conclusion
Tout à beaucoup changé maintenant, entre les postiers voleurs, sans conscience professionnelle, ceux qui pensent à terminer leur travail avant de l'avoir commencé en roulant à des vitesses folles dans les villages.
Avec une organisation postale qui se moque éperdument de nos plaintes. Souvent leur réponse est " Merci de votre remarque, nous allons améliorer notre service". Pourtant rien ne change et peut-être même que certains d'entre-nous ont perdu de l'argent, attendant en vain leur chèque, alors que la banque "embellie grâcement" le découvert. Personnellement j'ai reçu une enveloppe toute déchirée dans un sac plastique, et devinez ce qu'elle contenait : des timbres (je veux dire la moitié des timbres).
Maintenant il faut aussi reconnaître, que parfois notre courrier part dans toutes les directions à cause d'une mauvaise adresse inscrite, et là ils ne regardent pas à la dépense pour trouver le propriétaire de l'enveloppe. Je pense à cela car dans notre histoire le courrier s'est bien baladé, avant d'arriver à sa destination.
PATJOA
PS : Je sais que le mot grâcement n'existe pas, mais c'est moi qui raconte alors !...
il fallait oser monter dans un ballon à l'époque.....que de périples....bravo à ces courageux....douce journée à toi
Mar. 4 Fev. 2014
Commentaire de moqueplet
cette montgolfière, me rappelle des vacances, passe une belle journée
Jeu. 9 Jan. 2014
Commentaire de tiot
Salut
c'est une grande aventure qui se termina heureusement bien
bonne journée
Mar. 17 Dec. 2013
Commentaire de tiot
salut
on devrait remettre en marche des ballons et des montgolfières pour le transport des passagers comme dans le temps
bonne journée
Jeu. 28 Nov. 2013
Commentaire de moqueplet
ça arrive que le destinataire ne la reçoive pas....j'avais justement envoyé des timbres que je gardais au fond d'un tiroir à Cricket qui les collectionne, et ils ne sont jamais arrivés...chez elle, ....c'est frustrant.....passe une bien agréable journée