Timbre de Bulgarie n° 92 chez Y&T
Notes : Emis pour la 25éme année au gouvernement de Ferdinand 1er de Bulgarie Créateur : ? Graveur : ? Vente au public du 8 février 1912 au ? Valeur faciale : 10 stotiukas bulgare Taille : ? Dentelure : 121/2 Quantité : ? Couleur : brun-rouge Imprimé en typographie Affranchissement : lettre usuelle  DES HISTOIRES DE TIMBRES-POSTE |
Une oblitération turco-bulgare 1) Pièce maîtresse de l'histoire Pour ceux qui aiment les oblitérations en voici une curieuse et rare. Lors de l’attaque de Dédéagh par les comitadjis (bande de volontaires formés de divers éléments de la Macédoine et de la Thrace), attaque qui se produisit à l’improviste vers 16 heures, après une courte bataille qui avait durée de deux à trois heures, les Turcs furent mis en déroute. Les habitants saisis de frayeur, s’enfuirent en toute hâte et se refugièrent dans les maisons étrangères. La panique était si grande que les fonctionnaires turcs abandonnèrent à l’ennemi leurs archives et toutes sortes de papiers importants. Le directeur de la poste locale suivit le mouvement, sans avoir le temps de rien mettre en lieu sûr. Après la prise de la ville, les comitadjis pillèrent les bureaux de la poste, où ils trouvèrent dans un tiroir le cachet turc servant à oblitérer les lettres. Au lieu de détruire ce cachet, ils le remirent au général Kovatcheff, quand il fit son entrée triomphale dans la ville, à la tête de l’armée bulgare. Les bulgares s’empressèrent de rétablir les communications postales, qui étaient interrompues depuis longtemps. On fit venir des timbres bulgares, qui furent mis en circulation et que l’on oblitéra avec le cachet turc abandonné par les fuyards. Ce cachet ne fut employé que pendant une vingtaine de jours, après quoi il fut remplacé par un cachet bulgare et expédié à Sofia, pour y être exposé au Musée. On peut estimer, étant donné que la poste fonctionnait très irrégulièrement et que, à cause de la censure les correspondances étaient remises de préférence aux bureaux français et autrichiens, qu’il n’y eut pas plus de 100 séries oblitérées avec le cachet turc en question. Source Gallica
2) Un peu d'histoire
Le 8 Novembre 1912, Dédéagh et sa station a été capturé par les bulgares avec l'aide de la marine grecque. La Bulgarie et la Grèce s’étaient alliées durant la première guerre balkanique, mais des opposants durant la 2ème Balkans. Dédeagh a été capturé par les forces greques le 11 Juillet 1913. Le Traité de Bucareste du 10 Août 1913 a déterminé que Dédeagh serait rattaché à la Bulgarie avec le reste de la Thrace occidentale. La défaite de la Bulgarie par les Alliés après la 1ére guerre mondiale (1914-1918) assura un autre changement de mains de Dédéagh. La Thrace occidentale a été retiré de la Bulgarie en 1919 par le Traité de Neuilly et se plaça sous l’administration provisoire de l' Entente dirigée par le général français Charpy, puis restitué à la Grèce. Toutefois, la Bulgarie a conservé le droit de transit pour utiliser le port de Dédéagh pour transporter des marchandises à travers la mer Egée. Le changement entre responsables français et grecs s'est produit le 14 mai 1920 à Poste de la ville. A l'intérieur du bureau de poste une plaque commémore cet événement. Alexandre de Grèce fut accueilli par une grande fête dans cette ville. Il fut le premier Roi de Grèce à la visiter, elle a été rebaptisé en son honneur Alexandroúpolis. 3) Conclusion Le bureau de poste de Dédéagh (bureau français en Turquie à l'époque) ferma en août 1914. Nous pouvons donc situer l'événement de notre histoire vers le 15 novembre 1912. La France établi dans cette ville un bureau de poste qui fonctionna à partir 1893, 16 timbres furent émis pendant cette occupation. En voici deux :
Ces bureaux servaient de liaison commerciale avec la France, ce qui explique pourquoi les soldats bulgares ne s'autorisèrent pas à les dévaster. PATJOA  visiteurs depuis le 20/08/2013
|
Créez un site ou une boutique en ligne facilement et gratuitement