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Timbre de Guinée Equatoriale n°  chez Y&T                                                

Note

Créateur :  Cirrez        

Vente au public du 29 octobre 1976 au ?
Valeur faciale : 130 pesetas
Taille : ?         Dentelure : ?        Quantité : bloc feuillet
Couleur : muticolore
Imprimé en offset
Affranchissement : ?

 


DES HISTOIRES DE TIMBRES-POSTE
 
UNE POSTE SANS FACTEUR, mais toute petite


Elle se trouvait vers le milieu du Détroit de Magellan sur le bord d'une cote en face des Terres de Feu, en Patagonie.

Pour des raisons pratiques, que l'on imagine bien, c'est sur un cap bien avancé dans la mer que des marins positionnèrent une sorte de poste aux lettres en mer.

Les marins habitués à l'aborder la situaient près du Port de Famine une fois passé les caps de Monmouth, Valentyn et Isidore.

Là, sur un rocher bizarrement découpé, nos marins enfoncèrent fortement et profondément un poteau de bois carré et de quelques mètres de hauteur.

Attaché, par une chaîne, sur ledit poteau, un baril avec un couvercle sur charnière libre d'ouverture.  Au dessus de cette "boite aux lettres" un panneau où s'inscrivait en lettres rouge "Post-Office"
.

Je me demande quelle sorte de bois constituait cette poste, car les matériaux devaient résister à toutes les tempêtes et pluies très présentes en cet endroit de notre globe. Le couvercle également assurait la protection du courrier, il ne devait pas se lever sous l'action du vent pour laisser passer, ne seraient-ce que les embruns. Et le brouillard!... quand on considère la mauvaise qualité de l'encre, du papier de l'époque; oui nous avons certainement de nombreuses questions à nous poser sur ce sujet. Et ce d'autant plus que cette étonnante poste fonctionna pendant des années (entre l'an 1800 et 1900).

Le contexte étant examiné, voici comment  les marins correspondaient avec leurs proches.


Vous trouverez difficilement des traces de cette histoire, sauf si vous avez en votre possession les journaux de l'époque et peut-être la revue "Le timbrophile du 18 septembre 1866". 
Je n'ai pas trop recherché mais quelques livres doivent sûrement la mentionner. Si vous avez des connaissances à ce sujet je suis preneur. Merci.

Les navires passant dans le détroit de Magellan et se rendant à destination des pays situés dans l'océan Pacifique détachent vers le bureau de poste, une embarcation  montée par un officier du bord. Cet officier est porteur de lettres destinées au port de mer d'où il est parti, au Havre, à Bordeaux ou à Marseille par exemple. Il dépose dans le baril le paquet contenant sa correspondance, et prend les lettres ou paquets se trouvant dans ledit baril, déposé là par un navire venu de l'Océan Pacifique et qu'il emporte à son bord.
Le paquet de lettres, déposé par cet officier dans le baril sera plus tard recueilli par un navire se rendant en France, comme lui-même a recueilli les lettres destinées aux contrées baignée par l'océan Pacifique, sur lesquelles il se dirige, et, de cette façon, sans qu'il soit besoin d'autres mains que celles de l'officier, qui prend et dépose dans le baril les lettres et les paquets.

Ce Post-Office 
sert de bureau de correspondance internationale entre les deux mondes, correspondance la plus respectée, la plus inviolable qui existe, et qui se fait par un échange tacite de procédés mis en pratique par les marins naviguant sous n'importe quel pavillon.

C'est une touchante pensée que celle qui a présidé à l'établissement de cette poste.

"Sans voiture, sans facteur, sans préposé, le marin perdu dans les mer lointaines, peut écrire à sa famille;
Déposer sa lettre dans cette boite, autour de laquelle mugissent les vagues,
Et se souvenir de la terre natale.
Les montagnes de glace peuvent s'élever; les mers polaires ont beau faire tempête, les ouragans peuvent couvrir tout bruit de leur voix terribles:
La civilisation est plus forte que tous ces éléments destructeurs.
Et la feuille de papier déposée dans le bureau de poste voisin du port de Famine,
Dans la cavité de ce poteau inébranlable au milieu de la tourmente,

Ira redire à l'Europe les souffrances, le courage et la foi de nos intrépides marins."


Loin de la politique, du commerce et des mauvaises religions , il en faut très peu pour que les hommes s'entendent, se soutiennent et s'harmonisent.
Un simple baril, un tout petit baril , oui il en faut vraiment très peu, une toute petite poste avec pas de loi, pas d'argent, pas d'obscurantisme religieux, et pourtant elle a fonctionné pendant des dizaines et des dizaines d'années.


PATJOA


visiteurs depuis le 20/08/2013


                                


Ven. 17 Jan. 2014

 
Commentaire de jill bill

Bonjour Patjoa... je découvre, eh oui ces marins avaient aussi envie de correspondre avec les leurs autrefois... Merci à vous, bises, jill

Lun. 9 Dec. 2013

 
Commentaire de Monelle

Je viens de faire un petit tour sur ton, blog et j'ai bien aimé cette histoire. Combien de temps mettait ce courrier ? Sûrement de longs mois si ce n'est des années mais il arrivait et c'est là l'essentiel !
Bonne soirée
Monelle

Lun. 25 Nov. 2013

 
Commentaire de patjoa

Merci à vous d'avoir pris du temps pour lire cette page; Moquelet je reconnais bien là votre fidélité.

Lun. 25 Nov. 2013

 
Commentaire de moqueplet

une belle histoire pour ces gens qui naviguaient....belle journée à toi



 
 
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